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Les promesses cauteleuses de l'Occident
Commentaire - La Tunisie face à la crise
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 09 - 2015


Par Faouzi KSIBI
Interrogé, dans le cadre de l'émission « Le Grand journal » de la chaîne Canal+, à propos d'un reportage retraçant les grandes difficultés du tourisme tunisien après l'attentat terroriste de Sousse, le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré que le terrorisme s'attaque à la fois aux touristes et aux Tunisiens ainsi qu'au modèle économique de la Tunisie, parce qu'elle a réussi son printemps arabe et qu'elle est le foyer, à l'instar de l'Occident, des valeurs fondamentales telles que la démocratie et la laïcité. C'est pour ces considérations, a-t-il ajouté, qu'il faut aider la Tunisie. On aimerait bien lui demander comment la France envisage-t-elle de nous aider. Est-ce en détruisant la Libye ? En y provoquant un chaos général? En créant un climat propice à l'éclosion de Daech et compagnie?
Qui achète le pétrole de Daech ?
M. Valls oublie-t-il que c'est bel et bien son pays qui est le premier responsable de cette menace terroriste qui nous vient du sud ? Et qu'il n'argue surtout pas du fait que c'était leur devancier, le gouvernement de droite, qui en était l'auteur, car on ne voit aucune différence entre eux à ce niveau. Et si les socialistes prônent vraiment une politique contraire à celle empruntée par ce dernier en Libye, ils n'ont qu'à s'en démarquer dans les faits et non pas par un langage diplomatique de circonstance qui n'est bon qu'à la consommation médiatique. Volet aide, cela ne sert à rien de répéter que les responsables français ne dérogent pas à la règle, celle des promesses creuses, à l'image de celles données par leurs prédécesseurs de droite au Sommet de Deauville, où on entretenait le gouvernement tunisien de l'époque dans une illusion par les grands discours des dirigeants de la planète les plus riches et les plus influents, donnant l'impression qu'il allait y avoir des millions et des millions d'aides pour soutenir la transition démocratique en Tunisie. Mais, en réalité, il n'y a pas eu d'aides réelles, c'est-à-dire des dons, tout ce qu'il y a eu, majoritairement, c'était des prêts, de nouveaux prêts qui n'ont fait qu'aggraver la dette tunisienne qui a sensiblement augmenté par rapport à 2010. Le plus étonnant dans les propos du Premier ministre français, c'est qu'il estime que, parmi les cibles que vise Daech en Tunisie, il y a le modèle économique. Ces terroristes seraient-ils, par hasard, socialistes ? Qu'est-ce qu'ils pourraient bien avoir contre le modèle libéral en vigueur qui leur sied à merveille, puisqu'il leur permet de réaliser de bonnes affaires et de devenir fortunés ? D'ailleurs, l'eurodéputé français, Jean-Luc Mélenchon, a écrit sur son blog : « Lors d'une réunion de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, nous avons appris avec stupeur que l'UE se fournirait en pétrole auprès de l'Etat islamique. Jana Hybaskova, l'ambassadrice de l'Union européenne en Irak, a ainsi affirmé le 2 septembre au sujet du pétrole irakien de l'Etat islamique (EI) : « Malheureusement, des Etats membres de l'UE achètent ce pétrole. Sachant que, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie publié en août, l'Etat islamique contrôle pas moins de sept champs pétrolifères en Irak, pour une production de 80.000 barils par jour. Certains experts calculent que ce trafic de pétrole illicite permet à l'EI d'engranger entre 1,5 et 3 millions de dollars par jour ». «Qui achète le pétrole de la contrebande de Daech ? » s'est interrogé l'eurodéputé, hier, sur les ondes de France info.
La diplomatie transformationnelle
Plusieurs observateurs assimilent ces déclarations des officiels français à ce qu'on appelle la « diplomatie transformationnelle », le nom donné par l'ex-secrétaire d'Etat américain, Condoleezza Rice, à la politique qu'elle conduisait à la tête du département d'Etat américain, qui est en réalité une forme déguisée du colonialisme. Elle est inspirée par le souci d'envoyer les diplomates sur le terrain, pour y faire du « nation-building ». L'idée consistait à faire participer ces derniers à des projets de « (r)établissement de l'Etat de droit » et de « consolidation d'Etats fragiles » comme l'Irak et l'Afghanistan, où on a eu l'opportunité de voir les vraies intentions qui se cachaient derrière ces slogans mielleux. Et c'était justement au nom du soutien au peuple libyen que la France officielle, en étroite collaboration avec l'Otan, a participé à l'assassinat d'un président et à la ruine d'un pays. Pour revenir encore une fois à l'exemple français, rappelons que l'ex-président de la République française, Nicolas Sarkozy, a déclaré que la France et l'Europe avaient «un rôle crucial à jouer» pour accompagner la Tunisie vers la démocratie, précisant qu'elles «prendraient toutes leurs responsabilités» en la matière. Donc, au nom d'un droit d'assistance qu'elles se sont arrogé, ces grandes puissances se permettent de s'introduire sur la scène politique tunisienne en vue d'exercer leur influence, d'infléchir le processus révolutionnaire et d'imposer leurs agendas. Les frontières entre l'ingérence dans les affaires intérieures et le soutien à la démocratie, qu'elles prétendent apporter, sont si minces qu'on ne peut s'empêcher de soupçonner la première intention. Il n'est pas difficile de comprendre que cette politique, menée par la France de droite comme celle de gauche, s'insère dans une politique expansionniste visant le partage des richesses du monde avec les autres grandes puissances, dans le cadre de ce qu'on appelle « Sice-Pico 2 ». Alors, messieurs-dames les tout-puissants, si vous ne faites aucun cas de nos intérêts, respectez au moins notre intelligence. On y tient énormément pour nous émanciper...


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