Ils étaient assez bien organisés. Une répartition des tâches où chacun tenait son rôle à la perfection car toute défaillance pourrait leur coûter cher. Ainsi ils ont pu dans un laps de temps, cambrioler plusieurs domiciles privés. Ils ont mis la main sur un tas d'effets assez chers. Des ordinateurs portables, des téléviseurs de grande marque, beaucoup d'argent en espèces et bien entendu des bijoux et des montres de valeur. Le dernier cambriolage leur a été fatal car celui qui est censé tenir la garde à l'extérieur de la maison n'a pas alerté à temps son complice qui était à l'intérieur, ce qui a fait que le propriétaire ait pu courir derrière pour essayer de capturer l'un d'eux. Mais ils étaient assez chevronnés dans ce genre de situations. Ils s'évadaient par les terrasses d'où impossibilité de les rattraper. Toutefois le propriétaire des lieux a retenu le signalement des deux individus bien qu'ils étaient cagoulés. Ils étaient assez chétifs, grands de taille. De dos il a retenu le genre de vêtements qu'ils portaient. Le propriétaire de la maison cambriolée a alerté les forces de l'ordre qui sont arrivés à la minute. Il a signalé la disparition de la somme de 50 mille dinars en plus de deux ordinateurs portables. Il a tiré cette somme de son compte bancaire le même jour pour effectuer une transaction commerciale avec un tiers. L'affaire a été confiée à la brigade criminelle. Les enquêteurs ont pu se rendre compte que plusieurs plaintes ont été déposées pour des affaires similaires : accès aux domaines d'autrui et cambriolages. Les investigations ont permis l'arrestation d'un individu qui correspondait au signalement décrit par le dernier plaignant. Interrogé il a nié toute appartenance à ce réseau de malfaiteurs et a déclaré qu'il venait de quitter la prison depuis trois mois et qu'il a arrêté toute forme d'actes illicites et qu'il a repris le droit chemin car il est le seul soutien de ses parents. Non convaincus de ces déclarations, les enquêteurs ont maintenu l'inculpé en détention puis sur dérogation du Ministère public, les policiers ont fouillé son domicile. Ils ont trouvé un tas d'effets volés et décrits lors des plaintes déposées. Ils ont trouvé également la somme de quinze mille dinars en espèces. Pressé de questions, l'inculpé a fini par avouer les faits. Il a donné le nom de son complice qui a été arrêté le même jour. Ils ont reconnu les faits déclarant qu'ils ont agi de la sorte car ils n'avaient aucun apport financier, le chômage et le manque de ressources les a acculé à cambrioler. Ils ont été traduits devant une chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis (Session estivale). Après les interrogatoires et les plaidoiries, les deux accusés ont été condamnés à une peine de dix ans de prison ferme. Ils ont fait opposition et seront traduits au mois de Septembre devant la cour d'appel pour essayer de réduire la peine.