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Tout dépend de la stabilisation du paysage politique
Publié dans Le Temps le 02 - 10 - 2014

Selon le Banking Industry Country Risk Assessment (BICRA), critère que l'agence de notation financière Standard & Poor's utilise pour classer les organismes financiers, le secteur bancaire tunisien se trouve classé au 8ème groupe selon une échelle de 1 à 10, sachant que le groupe 1 représente les risques économiques et industriels les plus faibles. C'est dire que concernant la Tunisie le système bancaire se trouve classé dans un groupe où les risques économiques sont loin d'être négligeables. Raison pour laquelle, il se trouve logé dans le même groupe avec des pays tels que le Kazakhstan, le Nigeria, le Liban et la Géorgie. Des pays qui connaissent, à l'instar de la Tunisie, des troubles et une certaine instabilité politique.
De toutes les manières, les analystes de Standard & Poor's, expliquent dans une note publiée quelques jours avant, que la Tunisie reste sensible à l'instabilité politique et aux troubles sociaux, en dépit du progrès réalisé après la Révolution. Et quand bien même la Tunisie s'apprêterait à organiser des élections législatives et présidentielle, l'impact de ces deux échéances électorales sur la performance économique et la stabilité politique du pays demeure encore imprévu. C'est ainsi, que les analystes de ladite agence, prévoient uniquement une stabilisation progressive de la situation politique et sociale après les élections. Façon de dire, que même après les élections, les choses ne vont pas changer aussi rapidement. Prévisions pessimistes ?
L'agence appuie ses prévisions par quelques arguments qui touchent à « la santé » du système bancaire. Elle précise, en premier lieu, que « la performance et la qualité des actifs des banques tunisiennes ont souffert de l'alternance de l'instabilité post-révolution et du ralentissement des économies européennes ». Un constat qui s'explique par la baisse des investissements publics, et des performances modérées des exportations, de l'agriculture et du tourisme. C'est ainsi, que les analystes de Standard & Poor's, prévoient une croissance de 3,5% en 2015 et 4,2% en 2016. Une prévision qui reste tributaire de la stabilisation du paysage politique en Tunisie. L'agence explique également, que le secteur bancaire tunisien est fragmenté et se caractérise par une concurrence rude. Et pourtant, les banques de la place n'utilisent pas des produits financiers complexes. Elles sont souvent trop averses aux risques. C'est ainsi, que l'agence ne prévoit pas de changements importants dans le paysage concurrentiel, au moins prochain délai. Mieux encore, la note de Standard & Poor's, reproche au système bancaire tunisien, le niveau faible des dépôts de la clientèle, principale source de financement des banques tunisiennes. Une source qui reste insuffisante pour « financer le portefeuille et la croissance des prêts du système bancaire à l'aune des ratios relativement élevés de prêts-sur-dépôts des banques tunisiennes », comme indique l'agence. D'autant plus que « les marchés de capitaux locaux restent étroits et l'accès des banques aux financements externes reste limité et concentré principalement sur les dépôts des expatriés tunisiens ou des prêts à long terme des institutions financières multilatérales », explique-t-on dans la note de Standard & Poor's.
Zied DABBAR
Les forces et les faiblesses de l'économie tunisienne, selon Standard & Poor's
L'économie tunisienne est relativement diversifiée. Un point fort qui s'ajoute à d'autres selon l'agence de notation : l'endettement du secteur privé reste modéré et la classe politique a déployé des efforts tangibles de la part des acteurs politiques pour aboutir à un consensus sur la transition politique. Cependant, l'agence parle de plusieurs faiblesses, entre autres points faibles de l'économie tunisienne. Le risque politique reste élevé et les perspectives modérées de croissance économique exacerbent d'importants déficits jumeaux. La qualité des actifs est faible et les banques font face à une vive concurrence dans une industrie fragmentée. Les dépôts de la clientèle sont insuffisants pour refinancer les prêts bancaires.
Les équilibres jumeaux se détériorent
Une simple lecture de la note de Standard & Poor's, publiée 4 jours auparavant, laisse apparaître une détérioration des équilibres macroéconomiques de la Tunisie. Un constat déjà connu et révélé à plusieurs reprises par l'autorité monétaire en Tunisie. Standard & Poor's, évoque par ailleurs, que les prix de l'immobilier résidentiel ont augmenté de manière substantielle, le déficit du compte courant s'est creusé fortement, et le recours à la dette extérieure a augmenté. L'agence pense que ces déséquilibres vont continuer en 2015 en raison de la suppression des subventions sur certains matériaux de construction et étant donné la dépendance du pays aux importations d'énergie. Nous prévoyons une augmentation nominale des prix de l'immobilier résidentiel dans une fourchette de 12% à 14% (7% à 9% en termes réels) et un ratio d'endettement souverain à 52,1% en fin d'année 2014.


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