En voyant une rétrospective sur les événements qui ont marqué 2006, la mort de Pinochet, m'a fait penser à celle de Saddam. Tous deux étaient qualifiés de dictateurs, tous les deux ont été « épaulés » pour accéder au pouvoir et tous les deux ont été déchus. Pinochet l'a été par un long processus de démocratisation mené par des Chiliens de l'intérieur sans rancune ni règlements de comptes. Les années de dictature de Pinochet ont enfanté un peuple fort qui regarde vers l'avenir qui s'annonce meilleur. Saddam n'a trouvé que la dictature pour régner sur un peuple divisé par les croyances, les ethnies et la géographie. Ce peuple fragmenté n'a jamais , au fond, été uni. Et personne ne peut désormais reconstruire un Irak parti pour une guerre de cent ans. Alors, quand Maliki fustige les pays arabes pour avoir mal digéré le mouton de l'Aïd, nous lui rappelons que l'Irak est en train de tomber dans le pire scénario possible. Car un acteur parachuté dans une réalité n'a pas le mérite d'être un révolutionnaire. Pinochet est mort dans son lit et la démocratie en Irak est morte dans l'œuf !