Un jeune homme a tué son frère pour des raisons futiles... Un simple fait divers qui se lit sur nos journaux et qui pourtant en dit long sur notre société. De quoi réjouissons-nous ? Pourquoi sommes-nous si contents d'être différents des animaux ? En quoi nous nous considérons supérieurs aux autres espèces ? Ces dernières tuent pour survivre, nous autres humains, nous tuons parfois sans même en savoir les raisons... Histoires de bébés congelés, histoires de corps mutilés, histoires de jeunes femmes violées... Et la raison ? On fait souvent appel à un psychiatre pour la déterminer. On cite : crise démoniaque, psychose, personne perturbée, personne sociopathe... Déjà que l'histoire de l'humanité commença avec un meurtre ; on ne doit point s'étonner que cela se poursuive. Est-ce alors vrai que l'être humain naît méchant de nature et que son humanité n'est en fait qu'un apprentissage social ? Dans ce cas, tout ce que nous considérons comme supériorité tels le langage, l'adaptation et l'intelligence ne sont que vernis, celui d'une nature animale aiguisée par des moyens de ruse. C'est comme si on apprenait à parler pour mentir et que nos capacités intellectuelles sont surtout utilisées afin de détruire, de voler, de nuire et de planifier des crimes...presque parfaits. Quand un homme tue son frère, pourquoi s'étonner qu'une personne en assassine une autre, non seulement qu'elle lui soit étrangère, mais qui en plus constitue pour elle un danger ? Quand une mère étouffe de ses mains son bébé, pourquoi s'étonner qu'une personne ordonne le massacre de centaines d'enfants pour la survie des siens ? Les lois de la jungle veulent que ce soit ainsi, sauf que notre " jungle " est civilisée et c'est pour cela que s'ajoute le sang froid de la planification. Intérêts, pulsions, haine, idéaux... toutes les raisons sont bonnes pour tuer, pour nuire, pour violer. Seulement, on n'en trouve pas assez pour apprendre à aimer... Car aimer c'est donner, c'est prendre soin de l'autre, et c'est oublier que l'être humain habitué surtout à prendre ne peut le faire aisément. Il ne s'agit pas uniquement d'aimer d'un amour passionnel, mais d'aimer sa planète, son frère, sa famille, aimer même ceux qu'il ne connaît pas et qui ont peut-être besoin d'un petit geste pour être heureux... Aimer des enfants qui meurent de faim quelque part dans le monde, aimer quelqu'un qui prie autrement, qui mange autrement, qui parle autrement ne semble pas chose facile à l'être humain...