* Appel aux salariés à se préparer à défendre leurs droits à des augmentations à travers des actions qui seront déterminées ultérieurement * L'Organisation appelle la justice à faire la lumière sur l'identité des auteurs de l'agression ayant visé la voiture de son secrétaire général le 13 novembre et à les juger L'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a lancé, dans un communiqué publié hier, un ultimatum courant jusqu'au 30 novembre au gouvernement au sujet de l'ouverture d'un round de négociations sociales dans le secteur public et la fonction publique au titre de l'année 2014. Selon ce même communiqué publié à l'issue d'une réunion extraordinaire de la commission administrative de l'UGTT tenue à Hammamet, la centrale syndicale qui revendique quelque 750.000 adhérents a également appelé les travailleurs à se préparer à défendre leurs droits à des augmentations salariales à travers des actions qui seront définies ultérieurement par les groupements de la fonction publique et du secteur public ainsi que par les unions régionales. Le porte-parole officiel de l'UGTT, Sami Tahri, a déclaré en marge des travaux de la commission administrative que le gouvernement de Mehdi Jomaâ refuse de débattre des négociations sociales, précisant que la centrale syndicale a reçu une lettre du Chef du gouvernement dans laquelle il annonce que celles-ci seront menées par le prochain gouvernement. M. Tahri a précisé que l'organisation se trouvera dans l'obligation de prendre des décisions pour défendre les droits des fonctionnaires et des salariés des établissements publics à des augmentations salariales par tous les moyens légaux et de présenter aux Tunisiens les véritables raisons qui poussent l'actuel gouvernement à annoncer qu'un nouveau round de négociations sociales aura lieu après l'entrée en fonction d'un nouveau cabinet issu des élections législatives du 26 octobre . L'UGTT s'est jusqu'ici attachée à des augmentations salariales de 6% au moins au profit des quelque 800.000 fonctionnaires et salariés des entreprises et établissements publics afin de compenser la baisse du pouvoir d'achat de cette catégorie de travailleurs. L'organisation ouvrière se base sur les données officielles de l'Institut national de la statistique (INS) faisant état d'un taux d'inflation qui tourne autour de 6% depuis le début de l'année en cours, tout en mettant en avant le fait que 2013 ait été une année blanche. Sur un autre plan, les membres de la commission administrative de l'UGTT ont condamné l'agression perpétrée récemment contre leur organisation, tout en appelant la justice à faire la lumière sur l'identité des auteurs de cette agression ayant et à les juger. Jeudi 13 novembre, la voiture du secrétaire général de l'UGTT, Houcine,Abassi avait été endommagée par un groupe d'inconnus devant le siège de l'UGTT à la Place Mohamed Ali. Le contexte était tendu par une grève générale observée par les agents de la société des transports de Tunis (TRANSTU). «Cette agression relève d'une campagne de dénigrement et d'un complot visant l'organisation», peut-on notamment lire dans le communiqué de la commission administrative qui rappelle que l'UGTT a été de tous les combats pour la liberté et le refuge auquel recouraient naguère toutes les personnes ou les partis réprimés quelque soient leurs tendances idéologiques. A l'ouverture des travaux de la commission administrative, le secrétaire général de l'UGTT a déclaré que «les tentatives visant à déstabiliser l'organisation syndicale ne font que la renforcer et l'inciter à continuer à défendre avec force les intérêts du pays et des travailleurs». Il a ajouté que l'union «restera une forteresse imperturbable et que les tentatives de complot menées à son encontre pour l'entraîner dans la violence seront vouées à l'échec». M. Abassi a salué, à cette occasion, les partis politiques, les organisations ainsi que les organisations régionales et internationales qui ont exprimé leur soutien à l'UGTT qui ont souligné dans les communiqués et messages qu'ils ont publiés à cette occasion que l'agression contre l'UGTT est le prix de sa réussite dans son rôle social et national.