Dimanche 30 novembre, à Dakar (Sénégal), vient de s'achever le 15è sommet de la Francophonie où un bon nombre de pays du monde francophone y sont représentés. Ont pris part à ce sommet, des chefs d'Etats, tels que le Président français François Hollande pour assister aux élections du nouveau Secrétaire Général de l'OIT, à la place d'Abdou Diouf qui est aux commandes de cette organisation depuis douze ans. C'est enfin Michaelle Jean, une Canadienne d'origine haïtienne, qui a été désignée à la tête de cette institution. Ce poste a été obtenu grâce à un consensus établi dans une longue réunion de concertation entre les six chefs d'Etats et de gouvernements présents et impliqués dans cette affaire. Rappelons que plusieurs candidats étaient en lice, comme Michaelle Jean, ancienne gouverneure du Canada, Henri Lopès, écrivain et homme politique congolais, Pierre Buyoya, l'ancien président burundais, Jean-Claude de l'Estrac, l'homme de lettres mauricien et Augustin Nze Nfuma, l'ancien ambassadeur de Guinée Equatoriale. Une première dans son histoire, le Secrétariat Général de cette Organisation échappe à l'Afrique pour aller au Canada. Le choix d'un nouveau secrétaire étant difficile, les chefs d'Etats présents ont même proposé à Abdou Diouf de rester encore quelques mois à son poste, mais ce dernier a tenu bon de transmettre ses fonctions le 31 décembre 2014 à un nouveau secrétaire Général. Ainsi, c'est Michaelle Jean, la Canadienne, qui présidera cette Organisation à partir du 1er janvier 2015. Il est à rappeler que dans le cadre de sa campagne pour ce poste, Michaelle Jean est venue chez nous en Tunisie, il y a quelques mois,11 septembre 2014, dans le cadre de la promotion de sa candidature à ce poste pour succéder à Abdou Diouf et en vue de chercher le soutien de notre pays à sa candidature et cela avant de se consacrer à une opération de promotion de grande envergure lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York qui a eu lieu en septembre dernier. Une opération de séduction durant laquelle Michaelle Jean et son équipe tenteront de convaincre plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, notamment de pays africains, qui seront réunis à New York, de soutenir sa candidature. La nouvelle secrétaire semble avoir plusieurs détracteurs et on lui reproche surtout le ton clivant de sa campagne. Elle sera donc à la tête de cette Organisation Internationale qui couvre au moins un milliard de personnes dans le monde entier et représente 77 pays répartis sur tous les continents et qui dépensent environ 85 millions d'euros de budget annuel pour la promotion de la langue française dans le monde.