Dans le cadre de sa section « Cinéma du monde », la 25è session des JCC nous a proposé mardi 02 décembre au Colisée, un film canadien intitulé « Le Règne de la Beauté » de Denis Arcand, sorti en mai 2014. Ce long-métrage, qui dure 1h42, passe pour une belle histoire sincère qui relève du drame romantique où la beauté est omniprésente : beauté des personnages, beauté des paysages et surtout beauté de la vie. Un film où règnent toutes les passions : l'amour, l'argent, l'art, le sport, l'infidélité, la jalousie, la déception et la dépression. Le réalisateur semble traiter plusieurs sujets à la fois, en mettant l'accent sur un aspect de la vie bourgeoise qu'est l'infidélité dans le couple, malgré la vie décente et aisée. C'est d'ailleurs le sujet récurrent chez Denis Arcand, notamment dans son film antérieur « Le Déclin de l'Empire Américain ». Ce film met en scène un couple vraisemblablement heureux, vivant parmi un ensemble d'amis qui habitent tous Charlevoix (très belle région naturelle, historique et touristique du Québec) en partageant les mêmes passions : tennis, ski, golf, amour, vin, cannabis, chasse.... Aussi peut-on apprécier, outre la beauté physique des personnages, toute la splendeur de l'architecture et des paysages de cette région à travers ce film. Et de là, on peut comprendre le titre du film (Le Règne de la Beauté), comme s'il s'agissait d'une invitation à cette belle région ! L'homme s'appelle Luc, un jeune et brillant architecte qui veut avoir une renommée dans son pays. La femme est Stéphanie, une monitrice de sport, jeune et belle Le couple mène une vie luxueuse, sans aucun souci. Un jour, Eric est invité à un colloque d'architecture à Toronto, il rencontre alors Lindsay, une femme fatale qui bouleversera toute sa vie. Il se remémore leur histoire d'amour fulgurante vécue sur deux nuits avec cette femme torontoise et la vie qu'il menait à l'époque auprès de ses amis et de son épouse, Stéphanie, dans leur maison de Charlevoix. Une vie faite d'activités sportives, de villégiature, de chasse, de travail, et marquée par la sévère dépression de sa femme Stéphanie qui a failli se suicider en son absence. Ce film est tout simplement un drame de mœurs mettant en relief l'atteinte du bonheur et de la vie conjugale qui, à cause d'une tentation éphémère, peut s'écrouler à tout moment, atteinte également de l'amour et de la beauté. Le metteur en scène use de scènes érotiques et de nudité, parfois trop osées, mais jamais gratuites, histoire de faire un parallèle entre les relations amoureuses avec la femme Stéphanie et les aventures amoureuses que l'homme a vécues avec sa nouvelle amie à Toronto. La caméra du réalisateur fait le va-et-vient entre deux villes charmantes du Canada (Charlevoix et Toronto) en filmant les péripéties qui jalonnent le parcours des personnages. Et là aussi, on a pu apprécier les prises de vues et les plans superbes ! Bref, un très beau film qui fait éloge à la beauté, mais qui donne à réfléchir sur le vrai sens de l'amour !