Comme prévu depuis une longue date, l'assemblée générale ordinaire relative à la saison 2013-14 de l'Etoile du Sahel a eu lieu finalement avant-hier dans l'enceinte du complexe hôtelier et sportif du club dans une ambiance presque d'indifférence générale tant le nombre réduit d'adhérents (155) d'une part et l'absence remarquée des anciens présidents ( seuls Othman Jenayeh et Abdeljelil Bouraoui étaient là) d'autre part était manifeste. Pour autant et après la lecture du rapport moral par le secrétaire général du club, l'assistance s'est montrée plus attentive à la lecture du rapport financier par l'ex-trésorier R. Zarrouk qui n'est pas allé de main morte pour qualifier de « très critique la situation du club » en avançant des chiffres qui ont surpris quelques présents qui croient encore que le football moderne vit d'amour et d'eau fraiche. En effet, il ressort des principaux indicateurs pour la période allant du 01/07/2013 au 30/06/2014 que le total des revenus n'a guère passé la somme de 7.018.612 DT tandis que celui des dépenses survole le niveau de 15.252.700 DT ce qui donne un résultat négatif de -8.234.088 DT d'où un total des dettes de 24.253.179 DT , un chiffre d'autant plus inquiétant que le club n'a jamais connu par le passé un tel niveau record d'endettement. Ainsi détaillé, cette rubrique révèle que la dette du club envers Ridha Charfeddine est de l'ordre de 7.024.050 DT et que celle envers les banques est de 6.427.626 DT sachant que cette dette est garantie par le nantissement des fonds personnels de Ridha Charfeddine en personne soit du reste une totale de dette du club envers l'actuel président de l'ordre de 15.000.000 DT ce qui laisse dire à certains que le président de l'ESS est déjà propriétaire d'une partie de l'ESS. La cause à cette situation «est simple et claire» dira le trésorier. Si l'analyse des produits du club indique une chute de prés de 30 % celle-ci s'explique par la sécheresse des sources de financements (Baisse des recettes d'accès au stades, de la commercialisation de l'image du club, des subventions publiques etc ) force est de constater en revanche que l'analyse des charges du club sahélien indique une croissance presque exponentielle puisqu'elle représente pratiquement 150 % des produits de l'ESS. Ridha Cherfeddine: «Je n'attends pas des remerciements» C'est assez du reste pour faire dire à Ridha Charfeddine que «le club court inéluctablement vers la faillite; n'eut été jusque-là notre engagement et notre volonté d'aider le club», cependant, ajoutera le président étoilé «une seule personne ne peut éternellement tenir le club» que de ce fait «malgré mes appels au secours personne ne s'est présentée pour se partager la charge». Pour Ridha Charfeddine «s'il est vrai que l'actuel ou précédent CD n'est pas exempté de fautes c'est que nous manquons cruellement de soutien à tous les niveaux». «La critique est facile dans ce cas «finira par lâcher, ajoutant au passage « qu'avec seulement deux anciens présidents dans l'assistance et quelques poignés d'adhérents, avouez- que ce n'est nullement motivant et encore moins encourageant» ...Bref, conclura-t-il «je n'attends nullement des remerciements mais au moins un coup de main». Le silence était de marbre dans l'assistance. Nous reviendrons plus tard sur quelques détails intéressants.