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En Amérique, on jette les nouveaux nés dans la piscine
Publié dans Le Temps le 18 - 12 - 2014

La récente décision du ministre de l'Education, M.Fathi Jarray, se rapportant à l'obligation de l'épreuve de la 6ème année primaire a suscité plusieurs interrogations concernant son efficience et a généré ainsi, deux points de vue contradictoires se partageant entre ceux qui sont pour le retour de cette épreuve et ceux qui sont contre.
Néanmoins, la position qui semble prédominer au sein de la communauté éducative et tous les acteurs qui y sont inhérents, parents, élèves et instituteurs entre autres est celle du rejet de cette décision. Ce rejet oscille cependant, entre un rejet catégorique et un rejet conditionnel.
« Décision précipitée »
En effet, Mme. Sonia Ben Halima et son mari M. Noureddine Ben Mohamed, parents de deux enfants jumeaux Mariem et Youssef, les deux en 6ème année, partagent le même avis par rapport à cette décision qu'ils qualifient de choquante et aberrante.
« Avant de commencer à parler du concours de la 6ème année primaire, il aurait été plus judicieux de prêter plus d'attention au niveau des élèves qui ne cesse de se détériorer au fil des années. On ne peut pas parler d'épreuves et de concours nationaux que lorsqu'on est certain que nos enfants sont aptes à les passer car on n'a certainement pas, pour l'instant, les atouts et les acquis leur permettant de les passer. » Nous indiquent-ils.
«Nous ne sommes pas contre l'épreuve, mais pour des conditions bien précises qui assureront son bon déroulement et garantiront une productivité optimale de l'élève. Nous trouvons que cette décision ne vient pas au bon moment, elle est précipitée et elle n'a pas été bien étudiée et ils ont dû en informer les élèves auparavant afin de leur laisser le temps nécessaire pour se préparer psychiquement et mentalement. » Ajoutent M. et Mme Ben Mohamed.
Cette position est partagée par plusieurs parents qui ont exprimé leur angoisse par rapport à l'avenir de leurs enfants, également, par certaines parties tel que le syndicat de l'enseignement de base et le syndicat général des inspecteurs de l'enseignement secondaire, qui ont tous revendiqué la nécessité des préparatifs préalables de cette épreuve avec la coordination et la contribution de toutes les parties prenantes dans le dispositif éducatif ce qui exige une réforme radicale impliquant des conseillers éducatifs, des experts, des inspecteurs, des professeurs et tout acteur de la vie éducative. On a jugé ainsi que cette décision est un peu trop précipitée et irréfléchie et manque de sagesse. Elle n'a été ni étudiée, ni préparée pédagogiquement ou psychologiquement.
Pour sa part, Mme Najla Guesmi, parente de Mohamed, élève en 6ème année primaire, nous a confié d'un air nostalgique que le concours était une excellente idée puisque cela lui rappelle l'ambiance des années précédentes où les épreuves avaient une valeur prépondérante.
« Je suis pour la décision du ministère, même si j'ai un fils en 6ème année qui se fait des soucis à propos de cette épreuve. Un passage de l'école primaire au collège doit être spécial et particulier. Comment faire autrement pour que l'élève se sente mûr et responsable ? » Nous affirme Mme. Najla.
Pour sa part, Mme Majida Abbes, institutrice dans une école primaire dans le gouvernorat de Sfax, estime que la décision de ressusciter l'épreuve de la 6ème année primaire est le seul moyen pour améliorer le niveau des élèves. Elle estime que même si les scores ne seront pas encourageants au cours des premières années, le concours, qui sert dans ce cas de filtre, nous aidera de ce fait, à relever le vrai niveau des élèves.
Stimulant
«De nos jours, on voit de moins en moins de bonnes moyennes dans nos écoles en particulier et nos établissements scolaires en général, et à part quelques exceptions qui se comptent sur le bout des doigts, même les bonnes moyennes sont des moyennes truquées dans le sens où si un élève obtient 16 ou 17 de moyenne, il n'obtient pas ces mêmes résultats dans les matières de base comme les mathématiques, les sciences expérimentales ou les langues, mais des matières qui ne figurent pas dans l'épreuve telles que le sport ou encore le dessin ou la musique. » Nous indique Mme. Abbes.
« Concernant la comptabilisation de la moyenne générale de l'élève à la fin de l'année, celle qui va déterminer sa réussite ou son redoublement, on n'a pas encore reçu de circulaire ministérielle en la matière. C'est possible, de ce fait, de comptabiliser la somme des moyennes des trois trimestres en lui ajoutant la moyenne obtenue lors de l'épreuve, une alternative qui paraît plus souple à celle qui ne comptabilise que la moyenne obtenue lors de l'épreuve, chose qui pourrait être injuste à l'égard des élèves et face aux imprévus qui peuvent subvenir », ajoute Mme. Abbes.
Peu importe l'issue de la décision de l'obligation de l'épreuve de la 6ème année primaire, il faut toujours penser en premier à l'intérêt de l'élève et mettre son avenir en priorité.
Cette épreuve pourrait être une motivation pour l'élève dans la mesure où vouloir obtenir de bons résultats va l'inciter à bosser davantage, et va également le préparer psychologiquement à d'autres épreuves à venir comme l'épreuve de la 9ème année de base ou encore l'épreuve du baccalauréat.
Toutefois, l'épreuve de la 6ème année primaire semble être une partie, élitiste dans le sens où un élève avec des ressources limitées et qui ne peut pas se permettre de recevoir des cours particuliers a moins de chance de réussir par rapport aux autres. Ainsi que les familles démunies qui n'ont pas les moyens de continuer à s'ajuster aux coûts de la vie et à prévoir les dépenses inhérentes aux « extras » obligatoires des études de leurs enfants.


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