lieu : boulevard du 14 janvier 2011 à Bizerte. Une procession de voitures se constitue, graduellement grossie par de nouveaux arrivants. L'impatience commence à gagner les chauffeurs et l'énervement s'installe, traduit par des grommellements, voire des propos peu amènes, grossiers, à la limite. Les plus exaspérés commencent à donner d'intempestifs et de furieux coups de klaxons. Ce qui est parfaitement inutile, les auteurs de ce contretemps paraissant totalement insensibles à l'état d'âme particulièrement excédé des chauffeurs. Et pour cause ! Devant la tête de la file grandissante de voitures, se pavanaient une bonne dizaine de...vaches. Elles rentraient, en toute évidence, de leurs agapes quotidiennes dans les poubelles et les conteneurs de la cité résidentielle d'El B'hira, leur lieu privilégié pour de telles ripailles. Au grand dam, d'ailleurs des riverains pour qui ce spectacle d'une autre époque est devenu ordinaire. Nous avons maintes fois attiré l'attention, et ce depuis une bonne dizaine d'années (sic !) sur ce phénomène anachronique et malséant. Outre son aspect antihygiénique et malsain. Les autorités locales, régionales ne semblent pas «pouvoir» prendre les mesures qui s'imposent. J'ai personnellement entendu dire, par un haut responsable communal que «les propriétaires étaient au-desssus de la loi » ( !?). Les autorités régionales, et devant les réclamations insistantes des citoyens se sont résolues à se réunir. Ils ont pris la décision d' « oeuvrer à éradiquer ce phénomène» et d'engager les actions nécessaires pour «renvoyer» la gent bovine à ses étables.