La deuxième journée de l'Aïd a été marquée cette année par une pluie diluvienne, qu'a connue notamment le Grand Tunis. La plupart des quartiers de la médina, ainsi que plusieurs rues de la capitale ont été inondés provoquant une grande perturbation de la circulation. Les automobilistes avaient été surpris par les flots d'eau qui les submergeaient de tous les côtés, menaçant par là même, leur sécurité, voire leur vie. Toutefois, les régions qui ont souffert le plus de ces inondations, sont celles de Sebbalet Ben Ammar et de Sidi Thabet. La cause essentielle de toutes ces perturbations est le mauvais état de cette route reliant Tunis à Bizerte. Une enquête sur les lieux nous a permis d'étudier la situation de plus près et de prendre connaissance de visu des dégâts enregistrés dans cette région.
Les automobilistes, surpris par les flots d'eau Des témoins oculaires racontent que la pluie torrentielle qui s'abattait sur cette région, obligea les automobilistes venant de Mnihla ou se dirigeant vers Borj Touil, de s'arrêter sur place en attendant l'accalmie, mais ils furent surpris par la montée des eaux provoquées par les crues des oueds avoisinants. En un laps de temps, la RN8 était noyée sous les eaux dont le niveau ne cessa de monter au point d'emporter les voitures avec leurs occupants. Certains parmi ces automobilistes ont pu quitter à temps leurs voitures pour s'agripper à des poteaux ou des troncs d'arbres, tandis que plusieurs autres ont été traînés avec leurs véhicules, depuis la région avoisinante jusqu'au supermarché Géant, pour échouer du côté de Sidi Thabet, percutant au passage de plein fouet des arbres et des poteaux électriques. Certains avaient péri noyés dans leurs voitures alors que d'autres restent encore introuvables malgré les efforts diligentés par les agents de la Protection civile à les retrouver.
Sidi Thabet et Sebbalet Ben Ammar, les régions les plus sinistrées A Sebbalet Ben Ammar, des milliers de personnes affluaient de tous bords pour s'enquérir auprès du poste de la Garde nationale de ce qu'il était advenu des leurs. Des journalistes étaient également présents afin de prendre connaissance de tous les tenants et les aboutissants de cet incident ainsi que des conséquences qu'il a générées, sans compter les scènes poignantes de ceux qui venaient se renseigner sur leurs parents et qui étaient choqués et terrassés d'apprendre que ceux-ci étaient parmi les morts ou les disparus. A oued Ben Ammar, d'autres ont assisté à certaines opérations de sauvetage ou de recherches entreprises par les agents de la Protection civile et de l'Armée nationale, accompagnés de chiens, dressés spécialement pour cette tâche. Opérant dans cette région de oued Ben Ammar, jusqu'au village de Borj Youssef, ils ont pu découvrir des épaves de voitures mais certaines restent introuvables. Des agriculteurs installés dans cette région ont précisé que les inondations ont toujours été fréquentes dans cette zone qui est une plaine entourée de montagnes. Il est normal qu'elle soit facilement envahie par les eaux surtout en cas de pluie torrentielle.