Après la défaite essuyée sur sa propre pelouse face à un Stade Tunisien retrouvé, l'ESZ voit sa crise se prolonger en dépit du limogeage du staff technique, composé de Moncef Chargui et Mondher Bouzomita, il y a à peine une semaine et son remplacement « temporairement » comme l'avait mentionné le président lors de son dernier point de presse par un duo composé de Ahmed Labiadh et Noureddine Bourguiba. Pour l'histoire, il faut reconnaître que les Sudistes avaient fourni une prestation honnête, de loin la meilleure que tout au long des six journées précédentes face aux gars du Bardo, mais la chance, ajoutée à la bourde du gardien Rami Jridi qui avait offert le but de la victoire aux équipiers de Hadj Kacem, en ont voulu autrement. Les supporters présents en plus grand nombre que d'habitude sur les travées avaient encouragé leurs joueurs toute la rencontre durant et n'avaient ménagé aucun effort pour les pousser à se donner à fond et honorer les couleurs de leur club. En connaisseurs et faisant preuve de fair-play, ils avaient même applaudi les vainqueurs à leur sortie du terrain, avant de se déchaîner contre quelques joueurs de leur club et contre le bureau directeur.
La passion oui, mais... Il faut tout d'abord reconnaître que le président du club et ses collaborateurs n'avaient ménagé aucun effort pour monter une équipe qui soit en mesure de se hisser au niveau des meilleures équipes du pays. Personne ne peut douter de la passion de ces responsables et de leur attachement à leurs couleurs, ni même leur abnégation et leur dévouement depuis leur avènement à la tête de l'équipe phare du Sud-Est. Seulement, après cette journée, et même bien avant, il s'est avéré que cela ne suffit pas. Et il est certain que le président et ses proches collaborateurs ont retenu la leçon pour entamer une opération de correction. Des mesures urgentes sont donc à prendre sans plus tarder.
L'union sacrée seule garant En effet, c'est le moment ou jamais, toutes les forces vives du club sang et or sudiste doivent enterrer la hache de guerre et accourir au chevet de leur équipe. C'est vrai que le président actuel, à l'instar de ses prédécesseurs d'ailleurs, a mené la barque en solitaire et ramé le plus souvent à contre courant, mais cela ne doit en aucune manière constituer un alibi, une excuse pour se dérober aux responsabilités de chacun, que ce soit ex-dirigeants, hauts cadres, hommes d'affaires ou tout simplement supporters. Le comité directeur actuel réuni le soir même de la défaite a fait, croyons nous savoir, le premier pas en tendant la main à toutes les forces vives de la région. Ce geste est en soi même une reconnaissance des erreurs commises, un aveu ainsi qu'un appel à l'aide, une invitation. Il est clair que le président ne sait plus à quel saint se vouer ni quelles mesures urgentes prendre. Tout devient complexe.
Les mesures d'urgences Tout d'abord, la restauration de la confiance entre tous les intervenants, toutes les parties prenantes du club : bureau, ex-dirigeants, supporters et médias. Seul le dialogue et la concertation, sans aucune exclusion, pourront remédier aux égarements et à l'incompréhension qui a caractérisé, envenimé jusque-là, l'ambiance au sein de la grande famille zarzissienne. Puis, à court terme, la redéfinition des tâches, l'injection au sein du bureau de nouveaux membres compétents et à l'expérience reconnue, ainsi que le recrutement d'un entraîneur tunisien de renom, telles sont les mesures les plus urgentes à prendre. Beaucoup de gens estiment qu'il n y a pas le feu à la maison et qu'il faut prendre tout son temps. Cette thèse ne tient pas selon une autre frange de supporters qui pensent qu'il faut retenir la leçon des années passées quand l'équipe s'étaient retrouvée à jouer pour le maintien jusqu'aux ultimes journées.