Hier dans la matinée , la blogueuse Olfa Riahi a été entendue par le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis dans le cadre de l'affaire contre l'ex-ministre des Affaires étrangères Rafik Abdesselem qu'elle accuse de fausse identité. Sa plainte a été déposée depuis quelque temps, et elle a été convoquée hier, selon son avocat , Me Taïeb Bessadok, pour une confrontation avec l'ex-ministre lequel n'a pas daigné se présenter. Qu'en est-il au fait ? Décidément, Olfa Riahi n'a jamais lâché prise, ne cessant de porter des accusations contre Rafik Abdesselem et ce, depuis qu'il était encore à la tête de la diplomatie tunisienne. Qui ne se rappelle pas, en effet de l'affaire « Sheraton Gate » et du million de dollars, donné à titre de don par l'Etat nippon, et qui a transité par le compte du ministère tunisien, avant d'être versé à la banque centrale. La blogueuse avait, défrayé la chronique, par ses accusations de malversation porté contre le chef de la diplomatie tunisienne à l'époque. Portée devant le juge d'instruction, puis devant le pôle judicaire chargé des affaires de corruption, l'affaire reste toujours pendante, mais elle a eu des retombées sur la blogueuse elle-même qui fut interdite de voyage suite à une plainte déposée contre elle par l'avocat Lotfi Lâyouni , pour diffamation. L'interdiction a été dernièrement levée, mais Olfa Riahi continuant sur sa lancée a déposé plainte à son tour contre Rafik Abdesselem pour fausse identité. Elle soutient dans sa requête, que l'ex-ministre aurait présenté un faux nom, occultant celui de « Bouchlaka » en usant du prénom de son père « Abdesselem ». Ces prétentions nécessitent des preuves tangibles, documents officiels à l'appui. Selon son avocat, la blogueuse aurait remis hier au juge d'instruction les documents officiels établissant la véracité de ses allégations. Présomptions et diligence Alors que l'affaire portée devant le pôle judiciaire contre Rafik Abdesselem reste encore pendante mais dont l'issue est encore inconnue, l'affaire de fausse identité n'a cessé de connaître des rebondissements, alors qu'on la croyait classée sans suite par le juge d'instruction. Que nenni, a déclaré l'avocat de Olfa Riahi , soutenant que le juge d'instruction au 12ème bureau près le tribunal de première instance, ne cesse d'enquêter dans cette affaire, rassemblant les éléments nécessaires pour connaître les tenants et les aboutissants, afin de parvenir à la connaissance de la vérité. S'agit-il de simples présomptions ou des faits tangibles ? la réponse à cette question relève du secret de l'instruction diligentée par la juge. En attendant, le fait pour l'ex-ministre de n'avoir pas répondu , pour la troisième fois, à la convocation du juge, ne milite pas en sa faveur, selon l'avocat de Olfa Riahi. Cela, pourrait amener à la délivrance d'un mandat d'amener à son encontre, par le juge d'instruction, lequel a un pouvoir souverain d'appréciation, en fonction des éléments du dossier et de son intime conviction.