La cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près du tribunal de première instance de Tunis a reporté, ce vendredi, l'examen de l'affaire dite du « complot 2 » au mardi 8 juillet, afin de permettre la mise en demeure des accusés et la prononciation du jugement, selon une source judiciaire. La séance de vendredi a été entièrement consacrée aux plaidoiries des avocats, qui se sont poursuivies pendant plus de neuf heures. Elle faisait suite à l'interrogatoire des accusés entamé mardi dernier. En août dernier, la chambre d'accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la cour d'appel de Tunis avait décidé de renvoyer 21 accusés devant la chambre criminelle compétente du tribunal de première instance de Tunis, pour être jugés pour des crimes à caractère terroriste. Parmi les accusés figurent des personnalités politiques de premier plan, notamment : Rached Ghannouchi, ancien président de l'Assemblée des représentants du peuple et président du mouvement Ennahdha (actuellement détenu dans plusieurs affaires), et Youssef Chahed, ancien chef du gouvernement (en fuite). Les autres accusés sont : Kamel Badoui, Mohamed Rayane Hamzaoui, Abdelkarim Labidi, Habib Ellouz, Fathi Baldi, Mehrez Zouari, Mouadh Ghannouchi, Nadia Akacha, Kamel Guizani, Lotfi Zitoun, Maher Zid, Mustapha Khedher, Adel Daâdaâ et Rafik Bouchleka (ancien ministre des Affaires étrangères). En septembre 2023, un juge d'instruction du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, chargé de l'enquête sur les affaires liées à la « formation d'une entente terroriste » et au « complot contre la sûreté de l'Etat », avait émis des mandats d'arrêt internationaux contre 12 personnes. Ces mandats visaient notamment : Youssef Chahed, Nadia Akacha (ancienne cheffe du cabinet présidentiel), Mouadh Ghannouchi (fils de Rached Ghannouchi), Kamel Guizani, Mustapha Khedher, Maher Zid et Lotfi Zitoun.