Dans le cadre de la compétition officielle pour ensemble, les Journées Musicales de Carthage ont programmé pour la soirée du lundi 16 mars, au théâtre Municipal, deux concerts : Zied Zouari et Mohamed Iheb Jelaili, deux jeunes virtuoses de la musique tunisienne. Les deux musiciens ont enchanté le public présent par leurs performances musicales où il y avait beaucoup de recherches et de professionnalisme. D'abord, ce fut Zied Zouari qui monta sur scène pour jouer en solo de son violon aux sons enchanteurs. Ce violoniste a commencé à jouer à cet instrument dès sa douce enfance. Il se produisit en 1999 avec le ténor libanais Wadi Safi au Festival de Carthage. Né dans une famille de musiciens, Zied Zouari commence à jouer au violon à un âge très précoce. Il commence sa carrière professionnelle avec le chanteur libanais «Wadi Essafi » en 1999, année durant laquelle, il obtient son diplôme de musique arabe. Actuellement, il est violoniste de renommée internationale, les belles sonorités enchanteresses qui émanent de son instrument sont la preuve d'un musicien virtuose. Ce soir-là, le soliste n'a pas seulement joué de son violon, mais il a eu recours à l'usage de machines électroniques et d'effets sonores ; il employa également sa propre voix pour donner l'ampleur harmonique, mélodique ou percussive des morceaux joués. Il entama son concert par une répartition musicale au violon, puis il enchaîna avec de beaux morceaux tels que « Tales of an Indian philosopher » (contes d'un philosophe indien) ; ensuite il interpréta, en hommage à feu Ridha Kalaï, un morceau intitulé : « Salhi », puisé dans la musique authentique de Tunisie. Le soliste présenta également un morceau intitulé : « Egyptian notice » (Notice égyptienne » et finit par un morceau africain aux sons et aux rythmes effrénés de la musique du Continent noir. Bref, un bon bouquet de morceaux qui apportent une touche moderne et actuelle grâce à la recherche musicale de ce jeune virtuose. La deuxième partie de la soirée fut consacrée au concert de Mohamed Iteb Jlaili avec sa troupe musicale. « Ahla El Habib » était le titre de son concert pendant lequel l'ensemble instrumental a interprété de magnifiques distributions puisées dans la musique tunisienne, turque et orientale. Cet ensemble est formé d'un percussionniste, d'un luthier, d'un joueur de qanoun, d'un flûtiste, d'un contrebassiste, de deux violoncellistes et de sept violonistes. La chorale est composée de quatre éléments dont deux voix féminines. La troupe, sous la houlette du maestro Iteb Jlaili, a joué deux morceaux garnis de solos de violon, de luth, de flûte et de qanoun où la recherche musicale n'est pas à démontrer. Ensuite, le choix fut porté sur des chansons des années 20 dont la fameuse « Ya Jarati El Wadi », jouée dans une nouvelle version musicale et interprétée admirablement par les belles voix des choristes. Les spectateurs ont vécu ce soir-là la qualité, la diversité et l'évolution de la musique que ce soit lors du premier concert ou le second. Un grand bravo aux deux artistes !