Il s'agit de deux jeunes aventuriers adolescents appartenant à des familles de bonne réputation, des gens conservateurs n'ayant jamais eu de démêlées avec la police. Seulement leurs enfants en commettant des délits de ce genre ont souillé l'honneur de leur famille. Pourtant ils n'étaient pas dans la nécessité. Ils vivaient bien malgré le fait qu'ils soient chômeurs. Malheureusement pour eux, ils doivent payer la rançon de leurs écarts. Plusieurs commerçants ont déposé des plaintes contre inconnus. Leurs magasins ont fait l'objet de cambriolages. Il s'agit de vêtements de sport, des espadrilles de haute qualité, des survêtements et autres. Six magasins ont été visités par les cambrioleurs. La perte est évaluée à une dizaine de milliers de dinars, sans compter les sommes en liquide qui se trouvaient dans les caisses. Malgré les plaintes déposées, les enquêteurs n'ont pas réussi à identifier les auteurs de ces délits. C'est par un pur hasard, lors d'une ronde de routine, que les policiers contrôleurs ont arrêté une voiture pour contrôle de papiers. En ouvrant la male, ils l'ont trouvée pleine de survêtements et espadrilles. Aussi les policiers ont trouvé plusieurs tournevis et des clés à molette et plusieurs autres éléments permettant les ouvertures forcées des magasins. Interrogés, ils ont reconnu leur forfait déclarant que c'est pour mesurer leur capacité de réussir des aventures de ce genre qu'ils ont commis leurs cambriolages et qu'ils n'étaient pas dans la nécessité de voler pour survivre. L'argent qu'ils avaient volé des caisses a servi aux dépenses de leurs sorties nocturnes. Les vêtements volés seraient vendus à des tiers à des prix dérisoires. C'est un délit qui sera chèrement payé. C'est pour cette raison que les parents des deux inculpés ont intervenu auprès des plaignants pour que ces derniers retirent leurs plaintes. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant une chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. Ils ont réitéré devant le juge leurs déclarations données lors des interrogatoires préliminaires et ont demandé pardon regrettant leurs actes vu la gravité du jugement qui les attend. Le premier est le fils d'un artiste connu, le deuxième est le fils d'un haut fonctionnaire. Après les délibérations, ils ont été condamnés chacun à une peine d'une année et six mois de prison ferme. Ils s'y sont opposés et seront traduits de nouveau devant une chambre correctionnelle de la cour d'appel de Tunis espérant un allègement de la peine ou même obtenir un sursis vu qu'ils n'ont pas d'antécédents judiciaires.