L'élargissement de la composition du Bureau exécutif à 15 membres, la discrimination positive en faveur des femmes, la limitation du nombre des mandats des secrétaires généraux de fédérations et la fusion de certaines structures sectorielles ayant des activités semblables sont les principaux amendements proposés Le conseil national de l'Union Générale tunisienne du travail (UGTT) a entamé, hier à Tozeur, l'examen du projet de restructuration et d'amendement des statuts de la centrale syndicale, en présence de plus de 500 délégués. Ce projet prévoit notamment l'élargissement de la composition du Bureau exécutif à 15 membres contre 13 actuellement à condition que le nombre de retraités parmi ces membres ne dépasse pas quatre. Les membres du Bureau exécutif sont élus au vote secret lors du congrès pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. La discrimination positive en faveur des femmes à travers la mise en place de quotas bien déterminés garantissant une bonne représentativité de la gent féminine au sein des diverses structures et instances dirigeantes de l'organisation figure aussi parmi les principaux amendements proposés. Elaboré par la section du règlement intérieur de l'UGTT, le projet de restructuration préconise aussi la limitation du nombre des mandats des secrétaires généraux de fédérations à deux seulement et le renouvellement obligatoire du tiers des membres des bureaux exécutifs des fédérations ayant achevé deux mandats. Il prévoit aussi de fusionner les structures sectorielles ayant des activités semblables et qui ne répondent pas aux conditions exigées en termes de nombre d'adhérents. Le projet instaure, d'autre part, la limitation des mandats des présidents des commissions sectorielles du contrôle financier à deux seulement en vue de renforcer les règles de transparence et de bonne gouvernance ainsi que la création d'un centre d'études stratégiques et de recherches ayant pour mission d'élaborer des études relatives aux questions socio-économiques d'intérêt national tels que les régimes de sécurité sociale et les régimes de retraite. L'article 121 du projet stipule, cependant, que l'amendement des statuts de l'UGTT ne peut être adopté définitivement que lors d'un congrès national de l'organisation par la majorité absolue des voix (50% des voix+une voix) «Le projet de restructuration répond à l'impératif de mettre l'action syndicale au diapason des mutations socio-économiques rapides que connaît notre pays et des bouleversements qui marquent le monde du travail», a souligné le secrétaire général adjoint de l'UGTT chargé du règlement intérieur, Noureddine Taboubi, lors de la présentation de ce projet qui sera soumis au prochain congrès de l'organisation prévue fin 2016. «La restructuration de l'UGTT permettra de réaliser un saut qualitatif de l'action syndicale vers plus de démocratie, de solidarité syndicale et de défense des intérêts des travailleurs», a indiqué de son côté le secrétaire général adjoint de l'organisation chargé de l'administration et des finances, Bouali M'barki. A noter que les travaux du conseil national de l'UGTT, dont la dernière réunion remonte à 2006, se poursuivront aujourd'hui avec la présentation et la discussion d'un rapport financier qui fait la lumière sur les recettes et les dépenses de l'organisation depuis le congrès de Tabarka tenu fin 2011.