La crise sociale, de plus en plus ascendante jusqu'où... Dieu seul... et ceux qui jettent de l'huile sur le feu, le savent ! Le gouvernement ne panique pas jusque-là, mais, il va falloir, peut-être, aller au durcissement des mesures impératives et de dissuation de pareils mouvements de plus en plus anarchiques et hors contrôle. Faute de quoi, les spectres « 78 » et « 83 » reviendront à la surface et là ce sera le constat d'échec réel, d'un système « démocratique » depuis Carthage qui n'arrive pas à maîtriser la paix sociale et la « rue » parce qu'il est incapable d'appliquer les lois. Faut-il rappeler à tous ces « démocrates » en herbe, défenseurs du « droit de grève » illimité parce que « droit constitutionnel », que sans lois il n'y a pas de démocratie. L'histoire de l'humanité est passée par là, tous les systèmes dits « démocratiques » qui ont sombré depuis Athènes, l'ont été pace que la discipline individuelle et collective et le respect des lois ont fait défaut... D'où la déconfiture au bout du tunnel. Aujourd'hui, nous assistons à une dérive hallucinante du « droit de grève » qui porte la responsabilité de tous ceux qui jouent avec le feu, du « populisme social » et de la mobilisation extrême des revendications dans tous les secteurs d'activité. Aujourd'hui, la première exigence de certains faux syndicalistes et politiciens zélés, ce n'est pas le développement, ni la croissance, ni l'investissement dans le bassin minier et le gouvernorat de Gafsa, à titre d'exemples, mais la « République des fonctionnaires » ! Tout le monde a été « rééduqué par la machine revendicative chauffée à l'extrême, à la nécessité de recruter dans la fonction publique, ou la Compagnie des Phosphates et ses dérives.... Un point à la ligne ! Nous devons tous être des fonctionnaires de l'Etat pour travailler... huit minutes par jour et recevoir un salaire honorable, plus la couverture sociale, sanitaire, et de retraite et c'est ainsi que nous en aurons fini avec le chômage des diplômés sans emplois qui comptent par dizaines de milliers dans chaque région du pays. Le gouvernement a essayé de présenter un plan de redémarrage du bassin minier avec l'horizon proche, un plan global de développement, mais la réaction « manipulée » a été le rejet de la démarche et la fuite en avant. Par conséquent, le réalisme, le pragmatisme, la politique des étapes sont des valeurs qui remontent à l'antiquité « Bourguiba-Nouiriste » et le temps est celui de la lampe d'Aladin : « Nous voulons des solutions immédiates » et faire de Gafsa en un clin d'œil la Silicon-Vallée de l'Amérique ! Il est, certes, nécessaire pour le gouvernement de passer à la vitesse supérieure, pour accélérer la mise en œuvre de la réhabilitation économique et sociale, des régions Ouest-Sud, débloquer les projets en instance qui moisissent dans les tiroirs des gouvernorats, et de certains ministères du développement et de l'infrastructure, et engager des travaux d'envergure et les mégaprojets touristiques, urbains et agricoles. Mais, il faut aussi que les partenaires sociaux et surtout la centrale syndicale historique, l'UGTT, calme le jeu et remette de l'ordre dans les syndicats de base indisciplinées. Le temps est précieux et toutes nouvelles dérives pourraient porter un coup fatal à la reprise économique attendue et souhaitée. Enfin, un conseil fraternel et amical à nos amis de l'UGTT : Il est souvent plus sage d'accepter la solution médiane et imparfaite que de tuer la poule aux œufs d'or. Nous savons tous que c'est difficile par les temps qui courent, avec l'échauffement à l'extrême de la mobilisation des régions et des jeunes désœuvrés, mais la Tunisie fait face à de gros risques d'implosion, qui n'épargneront personne ! L'UGTT a de tout temps joué un rôle majeur dans la canalisation des exigences. Elle a toujours aussi fait face à des éléments indisciplinés qui veulent à des époques diverses politiser à l'extrême l'action syndicale. Mais, son destin c'est l'unité nationale de tous les Tunisiens et pas seulement la défense des droits des travailleurs et de la classe ouvrière ! C'est l'exception tunisienne voulue par son fondateur, le grand Hached, qui a aimé son peuple (tout le peuple), admirablement, en consentant le sacrifice suprême de sa vie. Les vrais syndicalistes le savent. La Tunisie et son intérêt vital doit transcender tous les intérêts corporatistes et rejeter la lutte des classes, concept délaissé par les Nations fondatrices du communisme et de la dictature du Prolétariat, comme la Russie, la Chine, ou plus proches de nous par la taille : la Pologne, la Bulgarie, la Croatie et la Roumanie. A un moment donné de l'évolution, il faut faire les bons choix, aussi douloureux soient-ils ! L'UGTT doit refuser d'être manipulée par les « politiciens » et démagogues qui s'accrochent encore aux doctrines des années soixante, qui ont fait la misère de pays comme le Vietnam, Cuba, ou la Corée du Nord. Au fait, qui des deux « Corée » est aujourd'hui, le plus vivable et le plus enviable ? Le Nord ou le Sud ! Appelez « Kia et Samsung » (publicité gratuite), et vous aurez la réponse ! En arabe, (Al khabar al yakin) ! Attention, quand on sème trop de vents... on ne peut plus contrôler la tempête ! K.G