Informé de la mort d'un de ses proches parents, la victime a pris le chemin de sa ville natale située dans les environs de la ville de Kairouan. Il a quitté la capitale là où il est installé. Il a demandé à un de ses amis de l'accompagner. Une fois arrivé et après avoir assisté à l'enterrement il a décidé avec quelques amis d'enfance (au nombre de quatre) d'organiser une beuverie et de se remémorer les bons souvenirs qui les liait depuis l'enfance. Au moment où ils devaient se rendre près d'un ruisseau, la victime avait sur lui la somme de 1500 Dinars et son téléphone portable. En quittant la capitale il avait pris soin de retirer de son compte bancaire la somme de trois mille dinars. Il a remis la moitié aux parents de la victime pour les aider à faire face aux frais de l'enterrement. Les copains ont donc choisi un coin tranquille près de l'oued et ont consommé une quantité assez importante de vin. D'après la version de ses trois compagnons la victime a quitté la voiture vers 1h du matin pour un besoin mais il n'est pas revenu. Ils ont attendu quelques moments puis inquiets, ils ont quitté la voiture pour procéder à sa recherche mais vers trois heures du matin après avoir fouillé tous les lieux ils ont dû rebrousser chemin et rentrer chez eux sans daigner informer sa famille ni les autorités. Le lendemain assez tôt, des agriculteurs de la région ont découvert le cadavre de la victime flottant à proximité des rives de l'oued situé en dehors de la ville de Kairouan. Alertés les inspecteurs de la Garde Nationale se sont rendus sur les lieux pour le constat d'usage. Les agents de la protection civile ont ramené le cadavre de la victime. Le juge d'instruction du tribunal de Sousse a ordonné son transfert à la morgue pour déterminer avec exactitude les causes du décès. Il a confié l'affaire aux inspecteurs de la brigade criminelle. Les premiers indices permettaient de savoir que la victime était accompagnée la veille de quatre individus prétendant être ses amis. Ces personnes ont été convoquées pour les besoins de l'enquête. Interrogés, ils ont déclaré s'être déplacés avec la victime dans un endroit isolé près de l'oued pour boire quelques verres et se remémorer des souvenirs d'enfance. Ils ont déclaré la version citée plus haut. Le juge d'instruction a décidé de leur incarcération en attendant les résultats de l'autopsie. Entre temps les enquêteurs ont décidé de serrer l'étau autour des quatre individus. Ainsi l'accusé principal, avec lequel il est parti de la capitale a reconnu avoir demandé aux présents de l'assommer et lui prendre l'argent et le téléphone portable. Tout le monde était d'accord pour accomplir cet acte. L'accusé principal a profité de l'état d'ivresse de la victime pour le cogner avec une pierre rocheuse au niveau du crâne. Dès que la victime a chuté à terre criant de douleur, les trois autres l'ont fortement tabassé. Il a été frappé dans plusieurs endroits de son corps puis l'ont jeté à l'oued. Une fois leur acte accompli ils se sont enfuis. Le lendemain quand la nouvelle a été sue par les habitants de la région l'accusé principal et ses acolytes ont fait semblant de pleurer à chaudes larmes pour ne pas être soupçonnés. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de Sousse. Devant le juge ils ont réitéré leurs déclarations données au cours de l'enquête préliminaire et puis devant le juge d'instruction. Après les plaidoiries et les délibérations, l'accusé principal instigateur du meurtre a été condamné à la prison à perpétuité, les autres complices ont été condamnés à une peine de dix ans de prison et le quatrième à 7 ans de prison. Les meurtriers ont fait opposition. Ils seront de nouveau traduits devant la cour d'appel de Sousse espérant voir leurs peines allégées.