Suite à la publication de l'article signé par l'historien d'art Houcine Tlili, « Des ‘'jaous ‘' plastiques à géométrie variable », paru le mercredi 3 juin sur les colonnes de notre journal, nous publions ci-contre la réponse de la présidente de l'association Capsa: art et culture, Olga Malkhova Zid. L'Association Capsa : Art et Culture s'est sentie indignée par les propos injustes et dénigrants de Monsieur Tlili envers la 1ère édition de notre festival international des Arts plastiques de Gafsa tenu entre le 22 et le 31 mai 2015. C'est injuste d'ignorer l'Association âgée de deux mois seulement et de comparer l'événement de son 1er festival avec celui du « jaou » de Carthage financé par des riches sponsors. Travailler avec peu de moyen et beaucoup de volonté ce n'est pas une honte mais un défi pour être utile à sa ville et à son pays. Vous avez omis sciemment, Monsieur Tlili, de nommer le nom de l'Association et de ses courageux fondateurs ni de saluer le sens de volontariat et de responsabilité de ses membres et sa présidente. Le travail culturel n'est pas une mince affaire quand on est démuni du bon sens et du but lucratif, et quand la ville est victime de la fuite de ses enfants ingrats vers les ambiances luxueuses et mondaines de Carthage, La Marsa et Sidi Bou Saïd. Je salue par cette occasion tout participant invité ou résidant à Gafsa et tous ceux qui ont supporté le voyage pour tendre leurs bras aux enfants de Gafsa et environs avec amour, plaisir, confiance et tolérance sans avoir recours à l'argent des fortunés ni des institutions étatiques. À Gafsa nous sommes loin des rêves utopiques miroités par les messagers de la mondialisation de l'Art et de la Culture. Nous ne partageons pas non plus les desseins des spéculateurs et des assassins de notre identité et de notre patrimoine qui paraissent nous faire perdre la tête avec le lobby des financiers et des communicateurs. Les nouveaux intrus et pourvoyeurs d'un Art dit contemporain scindent notre chère Tunisie en deux, l'une pour les riches de l'enclave carthaginoise, loin de la réalité et des besoins du pays et l'autre, une Tunisie profonde, victime de l'injustice historique. C'est facile de critiquer les petites imperfections d'un 1er festival sans moyen financier quand on est spectateur et démuni du sens de réalisme et du volontariat patriotique et civique. Il faut croire aux capacités de Gafsa et à l'apport des artistes invités venus d'ici ou d'ailleurs. Notre jeune Association Capsa : Art et Culture est décidée d'aller de l'avant et d'œuvrer avec la société civile et de s'ouvrir sur le Grand Gafsa qui ont déplaise aux jaloux, aux troubles fêtes et aux ingrats. La presse n'est pas non plus un espace où l'on se cache pour régler ses problèmes de rapports conflictuels avec la gent féminine et masculine. C'est un espace de dialogue et de tolérance, d'analyse et de civisme. Notre Association Capsa : Art et Culture n'a pas besoin de votre inutile provocation ni de vos critiques acharnées contre la présidente. Je vous conseille de profiter des « jaous » du Nord afin de caresser vos rêves d'heureux résident sur les collines de Mégara. Être septuagénaire c'est être un symbole de sagesse, de clairvoyance, de responsabilité, de générosité, de sérieux et de modestie et non, le contraire, Monsieur HoucineTlili. Olga Malakhova Zid Présidente de l'Association Capsa : Art et Culture Maître-assistante à l'Institut des Arts et Métiers de Gafsa