Oui, on ne peut pas trancher dans le vif et être populaire. Il y a toujours un tribut à payer en ce cas, mais tant pis ! Si le ministre de l'Education a fini par faire prévaloir l'intérêt des élèves sur celui des enseignants, c'est qu'il y avait péril en la demeure pour l'achèvement de l'année scolaire en cours. Nager entre deux eaux, ça épuise, ô combien !, et tergiverser davantage n'aura mené à rien, tous les raccourcis s'étant avérés tronqués. Du coup, c'est un immense soulagement pour les parents, qui ne voyaient plus du tout le bout du tunnel. Fermé pour travaux intemporels avec issue remise aux calendes grecques. Est-ce à dire que les instituteurs aient été sacrifiés sur l'autel de la déconsidération de toutes leurs revendications, par un ministère de tutelle qui aurait été, subrepticement, frappé d'une surdité affligeante, court-circuitant toute velléité de reprise d'un dialogue, lequel, jusqu'à maintenant, aura surtout débouché sur une impasse, avec impossibilité de voie de recours pour incompatibilité d'intérêts, et divergence de priorités à l'échelle nationale ? Il ne s'agit pas, d'être solidaires, ou pas, avec les attentes, qui peuvent être considérées comme légitimes du reste, d'un corps éducatif, lequel, dans sa grande majorité, se sent lésé et frustré, de ne pas avoir pu bénéficier des dividendes de promesses faites, ou d'engagements qui auraient été signés, auparavant, sous le gouvernement précédent, mais d'évaluer une situation de crise, à laquelle, il fallait bien trouver une réponse adéquate, et non pas une réponse de juste milieu, dans la mesure où, un cas extrême ne peut appeler que réponse extrême, histoire de fermer une parenthèse, qui est restée ouverte un peu trop longtemps s'il en est, nos enfants ayant parfaitement le droit de savoir enfin, à quel saint ils allaient être voués. C'est chose faite aujourd'hui. Et combien même cette décision de faire réussir cette année, suite à une mesure exceptionnelle prise par le ministère de l'Education, tous les élèves du primaire, n'aurait pas trouvé approbation, chez les partisans du maintien de la grève, jusqu'à ce qu'il y ait consensus sur la question, s'il en est, il faut avouer que prendre en otage, des enfants, au détriment de toute autre considération, quitte à leur faire rater l'année scolaire, comme manière de bras de fer avec le ministre de tutelle, ça ne la fait pas façon dentelle d'Alençon. Envers, en dépit, et contre tout... L'élève n'est pas une monnaie d'échange. Il ne faut jamais qu'il soit mis en équation pour la résolution de conflits, quelque soient la légitimité des revendications. Parce qu'il n'y est pour rien. Hypothéquer son avenir, fera surtout le jeu de ceux qui verraient d'un très bon œil, le pourrissement de l'Etat, toutes échelles confondues. Serait-ce vraiment ce que nous voulons ? Ce n'est pas si sûr...