Nos lecteurs qui suivent les faits divers sur les colonnes du journal se rappellent certainement de ce père qui, à la suite d'un différend avec sa divorcée a tué ses deux enfants Wissem né en 2008 et le petit Wadii né en 2010. Les enfants dormaient paisiblement lorsqu'il s'est armé d'un couteau grand calibre et a égorgé l'un puis a perforé les poumons du 2ème. Un crime atroce qui a mis tous les Tunisiens en désarroi. Le soir des faits la mère de ses enfants s'est présentée au domicile du père pour voir ses enfants. Son ex ne lui a pas ouvert la porte il s'est limité à lui dire que les enfants dormaient. Elle ne l'avait pas cru et s'est rendu de suite pour demander l'intervention de la police. Entre temps, le père criminel a tenté de se suicider, il voulait se pendre mais la souffrance provoquée par la corde au niveau du cou lui a fait changer d'avis. Il est sorti de chez lui laissant deux cadavres et s'est rendu au kiosque pour s'acheter des cigarettes. Au moment où il allait rejoindre son domicile il a vu des policiers. Quelqu'un l'a reconnu et l'a dénoncé. Une rapide intervention a permis son arrestation. Interrogé il a déclaré qu'il est originaire du nord ouest du pays. Il a quitté sa ville natale après avoir échoué dans ses études. Il s'est installé dans la capitale dans le but de trouver du travail. Durant cette période il avait connu celle qui allait devenir sa femme. Le fruit du mariage était la naissance de deux poupons à deux années d'intervalles. Il a déclaré qu'il est en possession de toutes ses facultés mentales et qu'il ne souffre d'aucune maladie. Il ne consomme ni alcool ni drogue. Il a en outre déclaré qu'il était en bon termes avec son épouse et qu'il n'avait rien à lui reprocher mais par contre il était conscient que son salaire ne pouvait subvenir aux besoins de la famille. C'est la raison pour laquelle il a commis le meurtre avec l'intention de se suicider. Il a été traduit devant la 2ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Lors de son interrogatoire il s'est rétracté en déclarant n'avoir jamais tué ses enfants et que ces derniers ne sont pas morts et qu'ils vivent avec leur mère. Il a relaté au juge qu'avant son divorce il doutait du comportement de son épouse jeune et belle. Ses écarts de conduite l'ont poussé à l'agresser, raison pour laquelle elle a quitté le domicile conjugal et a obtenu le divorce pour préjudice subi. Ce revirement de l'assassin dénote une mauvaise foi manifeste. Il a tenté d'induire les juges en erreur mais devant les preuves irréfutables citées par le juge lors du procès il a fini par se taire. Après les plaidoiries et les délibérations, il a été reconnu coupable de meurtres prémédités. Il a été condamné à la peine capitale pour le meurtre de son premier enfant, et la prison à perpétuité pour le meurtre du deuxième.