Marié depuis une dizaine d'années, il vivait en harmonie avec sa femme. Ils s'aimaient tendrement. Le fruit de cet amour était cinq enfants. Généralement dans ce genre de situation le mari doit multiplier ses efforts pour offrir à sa femme et ses enfants le maximum de confort et ne les laisser souffrir de rien. Malheureusement les mauvaises fréquentations l'ont rendu accro d'alcool et de jeux. L'époux est devenu avare et n'offrait plus à sa femme ce qu'il devait faire. Cette situation s'est accentuée lorsque l'épouse, ne pouvant plus supporter l'insouciance de son époux a décidé de quitter le foyer conjugal et de prendre ses cinq enfants et partir chez ses parents. Elle n'avait pas d'autres solutions pour subvenir aux besoins de ses enfants. Avant de partir elle lui a laissé un temps de réflexion pour qu'il cesse de gaspiller son argent dans le jeu et s'occuper uniquement de son foyer et de ses enfants autrement elle demanderait le divorce et l'obligerait à payer la pension alimentaire. C'était un affront. Il a tenté de faire revenir son épouse sur sa décision lui promettant de se corriger mais l'épouse était décidée. Elle avait utilisé tous les moyens de persuasion mais tous ses efforts étaient voués à l'échec. Le jour des faits, sentant le vide autour de lui, il est allé chez ses beaux-parents afin de tenter d'amadouer son épouse et de la convaincre de retourner au foyer conjugal mais c'était peine perdue. Irrité, énervé, furieux, il a perdu son self contrôl. Il s'est armé d'un couteau et a asséné un terrible coup à sa femme dans le but de l'éventrer. La femme a crié de toutes ses forces appelant du secours. Ses parents ont accourus pour la transporter d'urgence à l'hôpital où elle a été opérée d'urgence et sauvée d'une mort certaine. A la vue du sang, et devant une scène houleuse où il a failli être tué par ses beaux-parents, il a quitté le domicile en courant et s'est dirigé directement vers le commissariat de police le plus proche pour se constituer prisonnier. Bien entendu il a donné le récit complet de ses actes. Il a déclaré que sa femme ne faisait que l'humilier tout au long des journées. Elle lui attribuait des qualificatifs déshonorants à tel point qu'il ne voulait plus rester chez lui. Le jour des faits et au moment où il a essayé de la convaincre de rejoindre le domicile conjugal elle l'a encore une fois insulté et maltraité verbalement. Il a décidé de la corriger mais a affirmé n'avoir jamais eu l'intention de la tuer. Sauvée d'une mort certaine la dame a présenté une demande en divorce et de poursuites pénales contre son mari pour avoir tenté de la tuer. Il a été traduit devant une chambre criminelle pour répondre de tentative de meurtre avec préméditation. Il a essayé devant le juge de donner les motifs l'ayant conduit à commettre un acte criminel. Il a reconnu avoir asséné un coup de couteau. Après les délibérations il a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme. Ayant fait opposition il a été traduit de nouveau devant une chambre criminelle de la cour d'appel. Devant le juge il a réitéré ses déclarations données et a demandé l'indulgence du juge pour lui diminuer la peine. Son avocate a plaidé la révision de la peine à la baisse vu que sa femme a retiré la demande de divorce et s'est désistée de la plainte qu'elle a déposée à la suite de cette agression. L'affaire a été mise en délibéré.