La force, ce sera pour une autre fois. Le culot, peut-être; ou certainement. L'aveuglement? Si l'on veut accorder un crédit de confiance, oui sûrement. Parce qu'il faut bien que l'on s'installe, dans une logique aux antipodes pour pouvoir adhérer à ses propos. La semaine des quatre jeudis... Rien n'absous l'extrémisme. Encore moins le terrorisme. On ne devient pas assassin en masse, de ses frères humains, en se mettant, du jour au lendemain, sous la bannière d'un pseudo-idéal de justice, ou d'une idéologie quelconque, parce que l'on aurait été en proie à la marginalisation, et que l'on aurait eu du mal à joindre les deux bouts, du coup on s'improvise terroriste. Alors comme ça, Bourguiba, et après lui Ben Ali, seraient responsables de la naissance du terrorisme sous nos douces latitudes? Il est évident que l'on ne va pas comparer l'incomparable, et mettre dans le même sac, deux hommes, d'une stature différente. Le soleil n'a pas rendez-vous avec la lune... Et s'il faut concéder le fait, cela est inéluctable, que le combattant suprême, ait commis aussi quelques erreurs lors de son règne sur un pays, qui l'a élu à l'unanimité pour être son Président, Ben Ali, lorsqu'il a pris sa succession suite à un coup d'Etat maquillé en sauvetage d'une nation qui serait en péril et attendrait son sauveur, y est allé, à bien des égards, avec la délicatesse d'un éléphant perdu dans un magasin de porcelaine. Mais il faut lui accorder, à sa décharge, qu'il a su s'y prendre avec doigté, pour ce qui concerne la lutte contre l'extrémisme et le fondamentalisme religieux, ferment du terrorisme acharné, qui sévit aujourd'hui dans le monde, en ayant fait des "petits" intra-muros. Avec "doigté", suppose ici sans hésitation, les dépassements dont on ne dit pas le nom, en matière de respect des droits de l'Homme. On admet aujourd'hui sans absoudre, que cela a porté ses fruits. C'est un fait. Et l'Histoire en est juge. Mais que monsieur Jebali, avec toute l'outrecuidance du monde, oubliant le fameux historique des "frères musulmans" sous nos cieux, en termes d'assassinats et d'attentats hideux, ciblant justement des lieux touristiques dans le pays, et faisant mine d'ignorer que le passage d'Ennahdha en Tunisie, avec main-mise sur le pouvoir, et tous ses corollaires, accélérant le pourrissement, à toutes les échelles, ait pu favoriser, incontestablement, en contribuant à instaurer un climat délétère, l'émergence de "factions" hostiles à la démocratie, puisque trempant dans le salafisme radical, sous couvert de pluralisme et de diversité,- Ennahdha et ses différents "satellites", ce n'est un secret pour personne, ne honnissant rien autant que la diversité et le pluralisme, même si, se réclamant du contraire aujourd'hui pour calmer le jeu- en fasse porter le chapeau à Bourguiba et à Ben Ali, sans se porter caution solidaire, au moins juste pour faire bonne mesure, c'est se moquer du monde. Le bon grain de l'ivraie, c'est facile et ça va tout seul. Un mensonge gros comme une montagne, ça nous en bouche un coin! Une omission?