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Cinquantième anniversaire de la mort de Taïeb Mehiri: Aycha Mehiri : «Il ne savait que servir et non se servir»
Publié dans Le Temps le 05 - 07 - 2015

Elle s'est donné comme mission, perpétuer le nom de Taïeb Mehiri, vu les qualités et les valeurs qu'il représentait. Grand bosseur et communicateur né, puisque à titre d'exemple, il expliquait le budget aux jeunes de son époque. Il n'a pas que des amis certes, mais dans toutes les grandes villes du pays vous trouverez un quartier portant son nom. Il était très impliqué dans le logement social. Qu'est-ce qui reste de cette longue expérience de la vie et des hommes ? Aycha, sa fille, le précise. Détails.
Le Temps : Vous êtes en train de mettre les dernières touches pour la célébration, demain, du 50 ème anniversaire du décès de Taïeb Mehiri, que représente cette célébration dans le contexte politique actuel ?
Aycha Mehiri :TaïebMehiri est l'un des principaux fondateurs de l'Etat tunisien, de ses institutions et son administration post indépendance. Rappeler son œuvre revêt une double connotation : 1- il y a eu des hommes qui ont sacrifié leur santé et leur famille pour bâtir et édifier l'Etat tunisien et, nous la seconde génération de ces bâtisseurs, nous avons la responsabilité de pérenniser leur édifice et de veiller jalousement à le protéger contre les coups de boutoirs destinés à ébranler ses fondements, le détruire pour l'isoler du monde libre et moderne. 2- Rappeler aussi les valeurs si chères à TaïebMehiri et qui sont l'abnégation et le don de soi, la rigueur et l'auto discipline qui ont caractérisé l'exercice de ses fonctions que ce soit en tant que ministre de l'Intérieur que celles au sein du Parti Socialiste Destourien (PSD) ou encore en tant que maire de la Marsa.
Comme héritière qui essaye de péréNniser le parcours de Taïeb Mehiri, quels sont les grands souvenirs que vous avez vécus avec votre père et qui méritent d'être racontés aux jeunes, tellement ils sont chargés de leçons.
Il m'est difficile de parler de souvenirs avec mon père car j'étais très jeune. En revanche, de par les récits des événements vécus par ma mère en sa compagnie ainsi que son entourage le plus direct, y compris les hommes politiques qui l'ont accompagné durant les différentes étapes de sa vie, je peux affirmer: pour Taïeb Mehiri, la jeunesse était une partie intégrante de toute sa politique. Selon lui, la pérennité de la Tunisie dépendait de l'investissement que l'Etat était prêt à faire dans l'éducation de cette jeunesse. C'était l'investissement le plus sûre de l'Etat.
Il va même plus loin en affirmant qu'un parti politique, en l'occurrence le PSD à l'époque, qui néglige la jeunesse dans la composition de ses structures et programmes est voué à disparaitre. Aussi, j'imagine que la leçon que pourrait tirer la jeunesse actuelle du parcours de Taïeb Mehiri est que l'honnêteté aussi bien intellectuelle que professionnelle et l'inconditionnel amour de la Patrie sont les clefs de la réussite.
Qu'est ce qui vous a marqué le plus dans vos rapports avec votre père en tant que symbole ?
Je n'ai jamais cessé de communiquer avec mon père. Il est présent dans toute ma vie. Ma mère et mon entourage ont continuellement parlé de lui et de m'ont inculqué les valeurs auxquelles il a cru et qui l'ont guidé durant son parcours et ont marqué l'histoire de la Tunisie pour toujours. Intégrité, et rigueur étaient les mots d'ordre. Le revers de la médaille réside dans la lourde responsabilité d'être la fille de mon père.
Comment se comportait- il avec vous et avec les gens ordinaires?
Sa famille était son havre de paix au sein duquel il pouvait se « détendre » , un peu. Aimant et taquin, surtout avec ma grand-mère et ses grandes tantes qui habitaient avec nous. J'ai aussi quelques images flashs des surnoms qu'il me donnait. Pour ses rapports avec les autres personnes, ils sont marqués par la générosité et rien que la générosité. Ce qu'il avait sur lui, ne lui appartenait pas.
Quel slogan peut résumer la vie de ton père ?
Servir et ne pas se servir;
Comment expliquez- vous les tentatives de le faire oublier par les jeunes générations ?
Taïeb Mehiri a dérangé de son vivant et d'outre-tombe. Il a dérangé et dérange toujours beaucoup de dirigeants politiques. Mais à un degré moindre actuellement, étant donné que BCE a été l'un de ses plus proches collaborateurs et que Nidaâ Tounes est le prolongement de l'idéologie destourienne et moderniste, amorcée par les grands réformateurs au siècle dernier.
Corruption, enrichissement et soif du pouvoir ne faisaient pas partie du monde de Taïeb Mehiri. Il a tiré sa légitimité de l'amour que le peuple lui portait. Juste à titre d'illustration, il est arrivé à Bourguiba, suite à une fausse information sur Mehiri, de le menacer de « l'enlever » de son poste de ministre de l'Intérieur, et Taïeb Mehiri de répliquer qu'il ne lui devait pas son poste et que seule la volonté du peuple pouvait le faire. Néanmoins, entre eux il y avait une telle complicité que toutes les tentatives de semer la discorde entre eux ont échoué.
Comment comptez vous pérénniser son oeuvre et mieux faire connaitre sa vie ?
Je vais créer la fondation Taïeb Mehiri
Que comptez vous faire pour la célebration de ce 50 ème anniversaire, que comptez vous entreprendre
Une manifestation à la Marsa avec exposition photos, projection d'un documentaire et témoignages de personnages qui l'on connut et d'autres qui ont fait des recherches sur sa vie (6 juillet). A la rentrée un colloque qui sera animé par des historiens de renommés et qui apporteront une analyse approfondie de son parcours avec un trait d'union avec la Tunisie actuelle. Enfin poser les jalons de la fondation.


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