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Amnésie, quand tu nous tiens !
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 02 - 2011


Par Azedine NEFFATI *
Qui peut se targuer, en toute franchise, de n'avoir jamais adhéré au parti, quelle que soit son appellation, Néo-Destour, PSD ou RCD ?
1920 : le Destour
Dans son appellation première, le Destour fut fondé en 1920 par Abdelaziz Thaâlbi pendant le Protectorat. Il regroupait une élite d'intellectuels à laquelle s'est joint un groupe de jeunes nationalistes. Confiné dans la capitale, il n'avait aucune envergure.
1934 : le Néo-Destour
En 1934, le groupe de jeunes nationalistes fit scission. Les principaux instigateurs de cette rupture furent Habib Bourguiba, Mahmoud Materi, Tahar Sfar, Bahri Guiga et Salah Ben Youssef qui fondèrent le Néo-Destour. Bien avant l'indépendance, le nouveau parti fut le fer de lance de notre lutte contre l'occupation. Dirigé de main de maître par le regretté Bourguiba et ses illustres compagnons, dont je cite Mongi Slim, Habib Thameur, Mestiri, Farhat Hached, Taïeb Mehiri, Rachid Sfar et Salah Ben Youssef, assassiné par le maître bien connu des hautes œuvres de Bourguiba. Le Néo-Destour a été de tous les combats et son parcours fut couronné par notre indépendance en 1956.
1964 : le PSD
Dès la première année, le Néo-Destour changea une nouvelle fois d'appellation. Il s'appellera désormais le PSD. Des cellules destouriennes, très actives, tenues par des militants honnêtes, patriotes, et surtout bénévoles, furent implantées dans presque toutes les régions et tous les quartiers du pays. Toujours à l'écoute de la masse populaire, elles étaient le tous les traits d'union entre le pouvoir et la masse prolétarienne.
Ce furent les années de gloire du PSD. Parrainant les différents volets de la vie sociale, économique ou culturelle, il était l'emblème de la vie active. Malheureusement, en 1964, le PSD s'est détourné de sa vocation première, loin de sa filiation socialiste prônée par Bourguiba, sous l'influence d'une nouvelle classe de bourgeois issus de ses structures internes. Ces cadres du parti s'étant embourgeoisés, enrichis et ayant les manettes du pouvoir entre leurs mains, ne trouvèrent pas mieux que de se désolidariser de la masse prolétarienne, et ce, en implantant à la tête des différentes structures du PSD une horde d'arrivistes n'ayant aucune relation avec le parti ou la politique. S'étant nettement détachés de ses dogmes et de sa base populaire, les nouveaux dirigeants du parti créèrent une milice, composée en majorité de malfrats et de criminels de tout bord, afin de défendre leurs acquis. Le PSD devenait un instrument de répression. Poursuivant sa marche chaotique, il nous mena à la parenthèse malheureuse des coopératives, et aux deux révolutions du pain qui se soldèrent par la mort de milliers d'innocents. Bourguiba, malade, chancelant, plus ou moins despote, vautré dans un gouvernement plus qu'oligarchique, fut une proie facile pour la cour de courtisans qui l'entourait, intrigante, sans scrupules et ridicule (Qui ne souvient pas de la chaussure trouvée dans le désert, que Bourguiba aurait perdue, il y a 30 ans, lors de sa fuite en Libye !). Cet entourage veule, opportuniste et affairiste, inconsciemment, le mena à sa perte.
1987 le RCD
En 1987, ce fut l'apothéose avec l'investiture de l'intigrant de haut vol, Messire Ben Ali. Sans états d'âme, opportuniste à souhait, il fut aidé par des individus dont le retournement de veste et le mimétisme feraient rougir un caméléon.
Dès sa prise de fonctions, l'ex-président déchu dota le parti d'une nouvelle autre appellation, le RCD, et ne trouva pas mieux que d'ouvrir les portes de cette institution, pour plus de démocratie et afin de sceller la réconciliation du peuple, disait-il.
Comment‑? Il suffisait d'une seule carte d'affiliation, au lieu de trois, pour se porter candidat et participer au scrutin et accéder en tant que membre au comité directeur de la cellule. Plan très subtil qui lui permettait de promouvoir et d'installer un véritable chaos au sein du parti, sans provoquer la colère des véritables destouriens. Ce fut l'hallali. Les résidus des partis de l'opposition, les magouilleurs en tous genres, des syndicalistes, toute une frange de laissés-pour-compte ont investi le parti.
En quelques mois à peine, tous les vrais destouriens furent balayés. D'autres, peut-être les plus intelligents, préférèrent s'éclipser sur la pointe des pieds. Tous les postes de responsabilité furent squattés par des intrus n'ayant aucun rapport avec le PSD et aussitôt plébiscités, ne viennent que rarement, créant un vide programmé au sein des cellules. On a assisté désolé, impuissant à l'effondrement total de cette institution vénérable qui a tout donné à la Tunisie. Transition programmée, en douceur, découlant sur une mort lente, voulue par le nouveau président.
Les cellules destouriennes, vidées de leur substance vitale, c'est-à-dire les véritables militants, désertes, ne seront plus qu'un lieu où quelques vieux jouent au rami ou à la chkoba. Finalement, le RCD a été confiné dans le rôle de rabatteur de populations, grâce à des dons aux chefs de la claque lors des meetings.
Charger le PSD de tous les maux de l'humanité, n'est-ce pas aller trop vite en besogne ? N'est-il pas lui-même la première victime d'une machination diabolique. Les destouriens patriotes des années de gloire (1964), fidèles à leur pays, sont encore là, et nous sommes prêts à donner notre vie et notre sang pour sauver les acquis de cette révolution, révolution de notre jeunesse qui l'a payée par le sang de ses martyrs


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