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« Il n' y a jamais eu de Printemps arabe ; il n'y a que la Révolution tunisienne »
Publié dans Le Temps le 30 - 07 - 2015

Le seul Tunisien reconnu, comme psychiatre et psychanalyste didacticien ayant formé les premiers psychanalystes de notre pays, Dr. Hechmi Dhaoui, Sidi Bou Saïdois, Zarzissois et Bizertin au niveau des origines, est un amoureux du café El Alya(café des nattes) et Jemmy's à La Marsa, un coin bien agréable à fréquenter qui a connu, sous Ben Ali, les seuls débats publics opposés à la dictature. Les peureux n'avaient qu'à ne pas siroter leurs cafés in this space. Aujourd'hui, le nombre de son cercle matinal, n'est plus le même, mais c'est le même Hechmi qu'on retrouve, plus sage, moins coléreux et beaucoup plus apaisé que durant les années de braise. Intellectuel qu'il est, tout ce qu'il sait faire tient en un seul mot : réfléchir. Ainsi, il organise une rencontre entre intellectuels et universitaires aura lieu le 12 août prochain à propos du terrorisme. L'organisateur de cette rencontre estime que c'est sa manière de mettre en exergue quelques données qui provoqueraient les débats. Cela fait huit ans qu'il observe la Révolution tunisienne qu'il avait déjà prévue dans son « Musulmans contre Islam » en 2007. Elle a démarré dans le bassin minier le 8 Avril 2008 par les indignés de la région. En tant qu'intellectuel, il confie aux lecteurs du Temps le fond de sa pensée, sans détours, ni langue de bois. Détails.
Le Temps : Allons du général au particulier. Que pensez-vous du Printemps arabe? A-t-il donné satisfaction aux couches populaires des différents pays où il a été déclenché ?
Hechmi Dhaoui : Qu'on se le dise tout de suite, il n'y a jamais eu lieu de Printemps arabe. Il n'y a eu que la Révolution tunisienne. En Egypte, il y a eu une révolte et les militaires ont gardé le pouvoir. En Syrie, ils ont subi une agression étrangère. Au Yémen une guerre tribale s'est déclenchée. Enfin en Libye une attaque en bonne et due forme a été perpétrée par Sarkosy avec ses amis de l'OTAN. Où est le printemps dans tous ces foyers de tension ?
Restons en Tunisie, quels sont les plus grands évènements qui avaient suivi la crise du bassin minier ?
Je vais commencer par citer les événements qui m'ont paru importants après la crise du bassin minier. Les Tunisiens modernistes sont passés à la vitesse supérieure pendant que l'Occident était empêtré dans sa crise financière et n'a rien vu venir. Les Français ont même essayé de sauver le régime de Ben Ali sur lequel je ne vais pas m'étaler puisque j'avais déjà tout dit à son propos dans mon livre que j'ai cité ; et le prix que je paye encore a été très fort. Ridha Grira , selon certains, aurait essayé de prendre le pouvoir en arrêtant Ali Seriati avant d'envoyer Rachid Ammar pour s'emparer du palais de Carthage ; si ce n'était l'équipe de Seriati et à leur tête Sik Salem qui ont arrêté les troupes sur les collines de Carthage. Par la suite la Constitution a été appliquée avec Mohamed Ghannouchi comme Premier ministre en attendant qu'Essebsi le remplace à la suite des grabuges des différentes Kasbas ; dont les conséquences ont été nuisibles à travers une alliance qui apparaissait contre nature. En effet, Rached Ghannouchi et Hamma Hammi se sont associés pour créer les pseudo­ligues de protection de la Révolution, que Hamma a délaissées à Ghannouchi dans un premier temps puis ce dernier en a fait don au CPR quand il a récupéré les salafistes. En fait, tous les deux ne s'intéressaient pas à la Tunisie. L'un n'a jamais travaillé et est resté un éternel adolescent attaché à l'internationale communiste alors que l'autre dans sa raquette ne pensait qu'aux Frères musulmans, autrement dit l'internationale islamiste.
Qu'en est-il de notre voisin libyen ?
Est arrivé en Libye le pire de ce qui pouvait se faire dans la région quand Essebsi autorisa L'OTAN de déposer 40 millions de pièces d'armes avec l'argent qatari. Après la Troïka a partagé le pouvoir entre un Mustapha Ben Jaâfar qui a démontré qu'il a été le digne héritier de Ahmed Mestiri lequel avait, dans le passé, joué des Tunisiens en donnant un chèque en blanc à Ben Ali après son coup d'Etat contre la société civile sans souffler mot aux Tunisiens. Quant à Rached Ghannouchi qui a défié Ben Ali dans un premier temps, il est reparti bredouille à Londres en appelant à plus de morts et de sang. Depuis la Nahdha a commencé par perdre sa base. C'est le constat de leur bureau exécutif de juillet 2010. Le pire a été lors de leur réunion du 12 javier 2011 où ils ont préparé une déclaration de soutien de Ben Ali pour son élection de 2014. Samir Dilou devait la faire signer et valider par le président ou le vice­président, ce qui a été fait à Paris par Ameur Laaraydh. De retour en Tunisie je pense que Samir l'aurait mangé puisque Ben Ali était déjà parti. Moncef Marzouki (MMM) a été renvoyé de la Ligue Tunisienne des Droit de l'Homme en 1994, dont j'étais l'un des fondateurs en refusant d'avoir aucun poste ni local ni national par principe anti-partisan. MMM subissait déjà le grappin de Ghannouchi depuis Paris avec l'aide des services secrets américains qui optaient, encore pour le choix de l'Islam Politique. Et l'Occident, réveillé de sa surprise a commencé à appliquer son plan pour l'Orient préparé et prévu pour 2014.
Parlons du thème de votre séminaire du 14 août. Qu'est ce qui a favorisé l'émergence et le développement du terrorisme, en Tunisie ?
A mon sens et, chose vérifiable, le premier acte qui a favorisé le terrorisme en Tunisie est le décret signé par Mohamed Ben Salem (ministre de l'Agriculture à l'époque de la Troïka) en changeant tous les gardes forestiers de Djebel Chaâmbi et ses alentours ; qui est devenu un camp d'entrainement. Puis arrive que la police nationale arrêtait les terroristes et le ministère de la Justice les libérait, jusqu'à l'attaque de l'ambassade des USA par les salafistes encadrées par la police de Ali Laarayeth, demeurée passive ce jour là.
Qu'ont fait dans ce sens les adeptes de l'Islam politique ?
Déjà en prenant l'initiative de liquider Ben Ali, les adeptes de l'Islam politique lui ont donné l'occasion de museler tous les démocrates qui remportaient tous les débats publics sur les colonnes du Maghreb que ce soit à propos du statut de la femme, sur l'adoption et même le modèle de société. Qui pouvait éthiquement écrire depuis contre des énergumènes persécutés. Comme l'a écrit feu Mohamed Charfi ainsi que moi même, même le RCD est lui même devenu victime de Ben Ali, qui ne dirigeait plus le pays qu'avec la police politique. Un seul exemple ; c'est celui de la création du CPR a été le fruit de cette même police par l'intermédiaire du vendu Samir Ben Amor. Ils ont même poussé le vice de lui donner son propre nom au mouvement et ce afin de couper l'herbe sous les pieds des intégristes. Ne vous laissez surtout pas leurrer mes chers compatriotes par la propagande occidentale ; en oubliant que pour moi la mondialisation que j'ai évoquée a commencé lors de l'inquisition. Ils ont ravagé des civilisations entières (Inca, Aztèque et Maya), exterminer les peaux rouges, exploiter l'Afrique, ruiner l'Amérique du sud et rendu exsangue toute l'Asie. Ne vous étonnez pas, des ravages de DAECH ni de ce qu'ont fait les Talibans dont le chef de file était Ben Laden qu'ils ont fabriqué de toutes pièces comme le dirigeant actuel de l'EI qui est leur pure produit, afin de disloquer le Moyen­Orient en petits états autocratiques dont l'existence légitimerait la théocratie israélienne. A titre d'exemple, il faudra visiter quelques chapelles dans la péninsule ibérique où leurs hôtels sont encore décorés des squelettes de musulmans et juifs qui n'ont jamais été persécutés par les musulmans au cours de leur histoire.
Il y a, bien eu un retour de manivelle. N'est-ce pas ?
Oui, et c'est le retour de manivelle de cette mondialisation avec l'émergence économique de plusieurs Etats qui a provoqué leur crise financière dont ils ne sortiront jamais. Ce qu'il ne faut pas oublier non plus, c'est que notre Révolution a provoqué tout le mouvement des « Indignés » sur tout le sud européen du Portugal à la Grèce. N'oubliez pas surtout que nous avons été la première démocratie de l'histoire de l'humanité sous les Carthaginois et qui a été étouffée par Rome la puissance de l'époque ! C'est aussi à partir de Carthage qu'a été diffusée l'écriture linéaire actuelle à travers la mer Méditerranée. Encore plus, le savoir accumulé par les musulmans après avoir traduit tous les écrits grecs a été transmis par Tunis à travers Salerne et Montpelier au X ème siècle. C'est pourquoi je me pose la question du comment un monsieur comme Ahmed Néjib Chebbi puisse utiliser son veto pour ne pas reconnaître la profondeur méditerranéenne de la Tunisie dans notre Constitution. Craignant pour l'arabité du pays, arabité factice qui ne date que depuis le début du XX ème siècle par une idée anglaise qui avait promis à Chérif Houssein un empire arabe du Golfe à l'Océan s'il trahissait l'empire Ottoman. Sinon les Maghrébins parlent arabe depuis le XI ème siècle parce qu'elle est la langue du Coran ; mais qui garde les mêmes caractéristiques que le français c'est à dire: historique, autonome et standard ; mais jamais vivante.
A vous entendre, nous n'avons pas de grand lien avec les Arabes
Nous n'avons rien à voir avec les Arabes de la péninsule qui n'ont utilisé que l'épée dans la diffusion du savoir islamique à travers le monde. Bref, lors de l'apogée scientifique des musulmans aucun n'était arabe, ils ne mangent pas le couscous qui est devenu un plat international ni portent les mêmes tenues vestimentaires. Même génétiquement, ils ne rentrent que pour quinze pour cent dans le génome des Maghrébins. Ils n'ont su au cours de leur histoire qu'imposer l'arrêt de l'ijtihad contre la réflexion pour continuer à centraliser le pouvoir et par la­même imposer le Takfir à la place du Tafkir. Ceci a commencé avec Ibn Hanbal ; Al Ashaaria, Ibnou Taymya dans sa lecture rigoriste, les frères musulmans et enfin El Maoudoudi qui a gonflé en eux une hypertrophie du moi avec une factice toute puissance ; voici les références de Rached Ghannouchi dans ses écrits pleins de nostalgie pathologique. Pour encore vous parler d'Ibnou Almoukaffa à qui ils ont coupé les doigts pour les lui faire manger.
Nous étions aussi unis avant la Révolution que désunis après. Pourquoi ?
Avec tout cela nous nous retrouvons unis juste après le 14 Janvier ; pour nous diviser à cause de l'insécurité instaurée par la Troïka. En devenant les fournisseurs de la chaire à canons de nos enfants et pour couronner cela par le Jihed Annikah sous le régime du VI calife Hammadi Jebali.
Qui les a délogés du pouvoir ?
La femme tunisienne, et heureusement, car elle était là en compagnie de beaucoup d'authentiques modernistes pour les écarté du pouvoir dans l'objectif d' instaurer une démocratie balbutiante avec la moitié des Tunisiens inscrits dont seule la moitié a vraiment voté, donc seulement vingt­cinq pour cent de nos compatriotes. Est venue juste après cette alliance contre­nature entre deux vieillards, alors que cette révolution devrait revenir aux jeunes qui l'ont faite à la recherche de la dignité, la justice sociale et la liberté. Le premier, Béji Caïd Essebsi, il faut lui reconnaître son appel (Nida) qui a été salvateur pour contrer la vague intégriste et fondamentaliste. Mais j'ai comme l'impression qu'au niveau de son inconscient ses origines turques l'ont emporté lors de cette fameuse réunion parisienne avec le leader d'Ennahdha. Il a donc opté pour un axe Tunisie­Turquie­Qatar contre celui de l'Algérie­Egypte et les autres pays du Golfe.
Et Ghannouchi, quels étaient sa place et son rôle ?
Quant à Rached Khriji, il a un surnom Ghannouchi de Ghannouch, qui veut étymologiquement dire porte en amazigh, de la ville de Gabès. Qui dit porte dit intérieur et extérieur autrement dit Adhaher et Al Baten, à l'origine du double discours pratiqué grâce à la Takya. Il ne peut donc, imaginer une alliance caractérisée par une véritable cohabitation, la communication et la dialectique ; les attentats terroristes du Bardo et de Sousse sont là pour le confirmer. Lui et les siens ne sont capables que d'un imaginaire d'opposition, caractérisé par le goût des conflits, de l'exclusion et de sectarisme ; sinon d'un imaginaire de fusion caractérisé par le goût des analogies, de la communion et de ralliement comme ils l'ont tenu lors de la Troïka.
Nous devons, donc, beaucoup à la femme ?
C'est l'intuition de la femme tunisienne et les animas (partie féminine de l'homme moderniste) qui nous ont momentanément protégé contre ceux qui ne respectent pas la vie en fonctionnant selon la pulsion de la mort. Cette volonté guerrière, essentiellement terroriste, dénature l'esprit de l'Islam qui considère que la paix, le Salem, est la règle de la vie sociale. Surtout qu'on profite pour dire que l'Islam a fait disparaitre tout intermédiaire entre le pratiquant et son Dieu ; d'autant plus qu'il n'y a jamais eu de savants en Islam pour au moins deux raisons : le Coran est un discours de signes (Aya) donc fondamentalement symbolique écrit phonétiquement en arabociriaque ; ce qui m'amène à la deuxième raison, c'est que la langue arabe qui n'était qu'orale au début et n'est devenue écrite et autonome qu'un siècle et demi après la mort du prophète, ce qui donne raison à Talbi qui ne reconnait aucune Shariaa dans lesquelles ils ont mis n'importe quoi. C'est normal me dites­vous que la femme tunisienne était bien placée pour ressentir leur fixation anale, par la phobie de la femme, par la différence sexuelle vécue comme une honte inavouable. La femme doit se cacher afin de ne pas provoquer de désirs chez l'homme, qui causerait en lui un sentiment de culpabilité religieuse. La femme n'est elle pas, selon le Coran et la Bible, la cause du premier péché, commis par Adam ? Ce refus de l'altérité de la femme se transforme en refus de toute altérité. Mais si la femme est source de la vie, la haïr c'est haïr la vie, donc aimer la mort ? C'est ainsi qu'un fanatique vidé de sa libido, devient aisément manipulable en kamikaze. Ils en sont tellement jaloux, qu'ils s'imposent la Dajdaja ou le Camisse afghan comme symbole typique de la robe féminine et féminisante. Au point que chaque fois que j'ai eu l'occasion je ne la rate pas pour poser la question suivante aux intégristes féminisés de me donner la couleur de nuisette qu'il porte en dessous !!!
Quelle est la typologie de nos intellectuels en fonction de leurs positions avant et après la Révolution ?
Quant à nos intellectuels tunisiens, ils sont de différentes sortes : d'abord ceux qui n'ont jamais pris position contre Ben Ali pour renter et passer leurs vacances en Tunisie sans être inquiétés, tel que Fethi Ben Slama ou Abdelwaheb El Meddeb, qui débarquent après la révolution avec des titres pompeux « Soudain la révolution » ou « La maladie de l'Islam » ; thèmes sur lesquelles on travaille dans l'entourage d'Orient­Occident ( société civile d'études et de recherches scientifiques) depuis 1991 avec Hamadi Redissi et Mohamed Kerrou sous la persécution de Ben Ali. Une deuxième catégorie que représente très bien notre ministre actuel des affaires étrangères, pourtant au moins trois fois protégé en tant que syndicaliste, linguiste et institut arabe des droits de l'homme sans jamais souffler un mot contre le dictateur ; préférant profiter des avantages des fonctions ; et ils étaient très nombreux dans son cas. D'autres comme Mohamed Haddad qui se permet de condamner la fermeture des mosquées qui sortent de l'autorité de l'Etat, alors qu'on les retrouve bourrées d'armes. Il aurait criminalisé le Takfir et l'appel au Jihad en réclamant une lutte claire contre le trafic de la drogue dont les protagonistes sont les mêmes et ce afin de couper sous les pieds des terrorismes. En fait le terreau des dirigeants politiques solvables à mon avis ; il faut les chercher dans la liste des signataires de l'appel de Mars 2001 pour essayer de contrer le viol par Ben Ali de la constitution ; dont les instigateurs étaient feus Mohamed Charfi et Hichem Gribaa auquel je rends hommage à cette occasion. On n'a pas recueilli plus de 93 signatures. D'autres militants reconnus ; comme Nabil Azzouz, Moncef Ben Slimen , Taoufik Chammari, Alya Chérif, Khédija Ben Mahmoud ; Souhir El Mekki ;quelques blogueurs comme Kaloutcha et Aziz Amamou et d'autres . Et bien sur quelqu'un comme Moheddine Cherbib qui a toujours été disponible et preneur en charge de tous les résistants à Ben Ali de passage à Paris. Sans oublier notre doyen Férid Mahréssi connaisseur de la Tunisie sur tous les plans diplomatique, sociale et politique qui peut être d'un grand conseil pour tout prétendant au pouvoir.


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