L'Académie de Suède vient d'accorder le Nobel de la Paix au « Quartet » pour le Dialogue national, un vrai bol d'oxygène, alors que le moral de la Nation et du pays sont au plus bas... On n'attendez pas tant et c'est tant mieux ! Ceci récompense, certes, tous les acteurs sociaux et politiques ainsi que leurs organisations spécifiques qui ont misé sur le compromis positif. Mais, les quelques partis ultra-minoritaires qui n'y ont pas cru et qui continuent à tenir le « crachoir » en culpabilisant la terre entière, doivent être, en ce moment, dans leurs petits souliers. D'ailleurs, leurs voix d'opéra, assourdissantes, se font très discrètes et c'est tant mieux, encore, pour nos oreilles agressées, ça fait plus de quatre ans par leur démagogie hystérique et délirante ! C'est un véritable baume de paix et de sérénité, qui s'est répandu sur la Tunisie à l'annonce de la nouvelle et qui nous ont manqué terriblement depuis que certaines « grandes gueules » politiciennes se sont crues investies de notre « devenir » postrévolutionnaire ! La vraie Révolution c'est celle qui a mérité ce Prix Nobel et, heureusement, sans qu'elles y soient associées, car leur participation négativiste à l'époque, aurait fait capoter tout le processus de réconciliation nationale. Malheureusement, ces « têtus » de la haine, continuent sur d'autres registres, à agiter les mêmes méthodes et les mêmes discours de culpabilisation et de discorde. Ils s'acharnent encore à faire de la justice transitionnelle, une justice d'exception et de la revanche avec la chasse aux sorcières tous azimuts et avec la « fabrication industrielle » de « dossiers » d'accusation comme au bon vieux temps de l'inquisition moyenâgeuse en Espagne. L'objectif c'est de faire de ce pays une vaste prison pour un peuple angoissé et terrorisé à perpète ! Le Nobel de la « Paix » comme son nom l'indique, doit nous interpeller à plus d'un titre. Le temps est venu pour revoir toutes ces Instances politisées et créés à la sauvette aux derniers soupirs, les parlements « provisoires », spécialement l'Assemblée Constituante, avec vocation « ciblée » pour règlements de compte en bonne et due forme et avec pour outils de véritables épées de Damoclès sur la tête des Tunisiens par dizaines de milliers ! Aujourd'hui, il faut savoir qui fait quoi et qui doit faire quoi ! Les juridictions « parallèles » de fait et contraires à l'esprit même de la Constitution qui sépare les pouvoirs et donne une véritable indépendance à la justice institutionnelle doivent faire l'objet de révisions structurelles de manière à harmoniser leurs vocations avec le Droit et ses principes généraux. En effet, on ne peut pas tolérer encore que des Instances « fabriquées » par des politiques orientées, se substituent à la justice ou même au pouvoir exécutif. Certaines d'entr'elles se croient investies d'un double pouvoir de justice et d'investigations coercitives alors qu'elles dépendent du pouvoir exécutif. Il y a, donc, lieu de mettre fin à cette confusion des pouvoirs en revoyant la vocation de « qui doit faire quoi » dans les limites de la séparation des pouvoirs constitutionnelles et du fonctionnement des institutions. Tout cela nous amène à profiter de ce cadeau du ciel, qui nous est venu de ce pays merveilleux, qu'est la Suède, pour rectifier et mettre fin une fois pour toute, à tous les acharnements de la discorde et à toutes les tentations de politiser ce qui ne doit pas être politisable : la Justice, la Religion et l'Education. Les perdants de 2014 et qui étaient opposés au Dialogue national, récompensé universellement, aujourd'hui, par ce Nobel de tous les espoirs, devraient le comprendre et se racheter en mettant toutes les graines de la discorde au placard des « Archives » que certaines notabilités, dites « révolutionnaires », ont failli transporter dans les camions des marchés de gros ! Tendons nos mains et tournons les pages de la discorde et surtout regardons devant... car, la Tunisie nouvelle, merveille du monde civilisé, le vaut bien ! Pascal, le philosophe français, disait que « l'oubli est salutaire »... Alors, essayons de panser nos blessures, car rien ne vaut la tendresse de la réconciliation et de l'au-revoir ! Wal moussameh... karim !