Les hypothèques supposées ou réelles du stade de Rades et d'autres biens et entreprises publics posent une problématique douloureuse, amère, acre et acerbe : il s'agit de notre souveraineté nationale et de notre niveau de solvabilité aux yeux des bailleurs de fonds. C'est notre crédibilité qui en prend un sérieux coup ! Il semblerait en effet, vu le volume de notre dette (près de 58% du PIB), amenant les responsables tunisiens à lorgner des hypothèques, au profit de certains groupes privés financiers internationaux, pour pouvoir bénéficier encore, et encore, d'emprunts. En tout cas la rumeur persiste et enfle ! Ces hypothèques, si par malheur elles sont conclues, sont assujetties aux lois des pays de ces bailleurs de fonds ; telles sont les exigences de ces groupes. En clair, en cas de litiges entre les autorités tunisiennes et ces banques internationales c'est leurs tribunaux nationaux qui interviendraient pour juger les contentieux ! Ce qui jette ici ouvertement un discrédit total sur les compétences et l'impartialité de nos juges et de notre système judiciaire! Pis, en cas d'insolvabilité totale, les bailleurs de fonds pourraient obtenir de leurs tribunaux des ordres de saisie de nos biens à l'étranger : Concrètement, une banque étrangère disposant d'un tel acte juridique, elle peut saisir un avion qui atterrit dans un des aéroports de son pays, voire même dans d'autres pays. On peut ainsi multiplier les exemples : un bateau, des fonds, des commandes,... ! La situation est donc dramatique : imprudence de certains et ambition démesurée d'autres, la Tunisie s'enlise peu à peu mais irrémédiablement, dans une autre forme d'aliénation! Autant dire que notre souveraineté est bafouée et notre révolution est confisquée! Il est temps de se mobiliser.