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Tunisie-BNA-Crédits: «Les vieilles habitudes ont la peau dure»
Publié dans WMC actualités le 21 - 06 - 2011

Les contestataires évoquent dans leur communiqué le flou qui a régné sur la restitution de terres appartenant à 2 habitants du gouvernorat de Sidi Bouzid: «La direction générale a nagé à contrecourant et n'a pas respecté la décision de rejet des structures techniques concernées pour non conformité aux conditions requises dans pareils cas et non solvabilité des contractants. Elle n'aurait même pas respecté sa propre décision car, dans un premier temps, elle avait approuvé le rejet, ce qui nous fait penser que derrière ce revirement, il existe des pressions venant de l'intérieur et de l'extérieur de la banque».
C'est une première, estime la CGTT, qu'une banque accepte de nouveau de financer un client après un long contentieux et après l'avoir traduit devant le tribunal pour raison d'insolvabilité. «En plus, on lui accorde un prêt qui s'élève au double et même au triple de la valeur du bien vendu!». Les cadres qui ont refusé d'accorder le prêt auraient même subi des menaces de la part des concernés. A ce titre, le syndicat appelle la direction générale de la banque à déclencher une procédure d'enquête et à «poursuivre ceux ou celles qui l'ont impliquée dans des affaires douteuses qui portent préjudice à la réputation de la banque».
Les accords de principe pour les prêts ont été décidés en "toute illégitimité voire illégalité". «Après refus du département du crédit, le PDG décide tout seul de leur octroi, on lui demande la raison et réponse: s'il vous plaît, ne compliquez pas les choses. La raison est politique. Et voilà, nous ne sommes pas sortis de l'auberge. Mais alors, si pour des raisons politiques, tous les agriculteurs de tout le territoire national, dépossédés de leurs terres, réclamaient tous les mêmes privilèges, que ferions-nous? Accepter et aller vers la banqueroute ou refuser et souffrir tous les sit-in et manifestations qui s'en suivront. A cause de 3 dossiers, devons-nous sacrifier notre banque, notre réputation et cette neutralité et crédibilité que nous tenons à réédifier?».
Après la révolution, on déterre les affaires…
Rappelez-vous, le 15 juillet 2010, les habitants de Regueb et de Sidi Bouzid manifestaient devant le siège du gouvernorat pour protester contre la mise en vente de leurs terres hypothéquées par la Banque Nationale Agricole (BNA). Le mouvement de protestation a débuté au cours de ce mois de juin. Il a été suscité par la décision de la banque de les «déposséder de leurs terres». Ayant contracté des emprunts, d'après eux, «à taux d'intérêts élevés», ils ont été dans l'incapacité de rembourser leurs échéances.
Slimane Rouissi, à l'époque, président du comité de solidarité des agriculteurs de la sous-préfecture de Regueb, déclarait: «Nous pensons qu'il y a anguille sous roche». La BNA aurait exigé des taux d'intérêts exorbitants de 12 à 19% et a refusé tout rééchelonnement des prêts. Conséquence, la vente des terres: «A chaque fois, nous avons constaté qu'une seule personne se présentait à la vente aux enchères dès que la décision de la liquidation a été prise. Les terres étaient vendues à des prix dérisoires».
Depuis, le vent de la révolution est passé sur la région et des voix auraient commencé à s'élever pour revendiquer la récupération des terres en soumettant des nouvelles demandes de prêts à la banque agricole.
«Il est fort possible que la vente des terrains à une seule personne cache des magouilles, mais il est, d'autre part, certain que les personnes qui se sont vues déposséder de leurs terres n'ont pas pu rembourser leurs prêts dans les délais. Parmi elles, celles qui viennent de recevoir l'accord de principe pour de nouveaux prêts dont la valeur est trois fois celle de la vente. De 100 mille dinars à 300 mille dinars?», précise Ridha, cadre technique à la BNA.
Il ne s'agit pas de prendre les mêmes cartes et de les redistribuer, laissant les choses telles qu'elles, le système est toujours là, toujours aussi efficace et aussi puissant... En somme, le changement serait de la poudre aux yeux, servant tout juste à surfer au rythme des vagues de la révolution, selon qu'elles soient petites ou grandes. C'est comme la langue de bois, elle a le «bois dur»… et résistant…
Est-ce la meilleure alternative pour la Tunisie de reconstruire? C'est toute la question. En attendant, les anciens réflexes ne disparaîtront pas de sitôt. Il n'est pas facile de se départir du poids du «politiquement correct» ou d'une pseudo-stabilité sociale dont nous payons aujourd'hui chèrement le prix.
Les PDG et DGA de la BNA n'ont pas réagi à nos coups de fil répétitifs pour présenter leurs versions des faits.


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