Le terrain du Chtioui qui représentait quelques saisons auparavant un handicap pour les équipes visiteuses, est devenu un une hantise pour l'équipe locale qui n'arrive plus à s'exprimer comme il avait l'habitude de le faire. Et cela c'est vérifié une fois encore dimanche lors du classico que les marsois ont trouvé toutes les difficultés du monde à remporter. Mondher Kebaier a entamé la rencontre avec quelques changements. Karim Ben Amor a relevé Mhamed Ali Kozdoghli blessé, Marouene Khalfi a pris la place de Khelil Hnid, et Lassaâd Jaziri a remplacé Mikaelo très brouillon et qui n'a pu retrouver sa verse et son efficacité depuis son arrivée à La Marsa. De son côté, Lassaâd Dridi a été obligé de se passer des services de l'international mauritanien Mustapha Soudani suspendu pour somme d'avertissements et qui a fait le court déplacement à La Marsa à la recherche d'une victoire salvatrice en l'absence de Ghazi Ben Tounés. Une absence qui n'a pas manqué d'être soulignée avec insistance parmi les présents au Chtioui. Certains qualifient cette absence par une confirmation du retrait du président stadiste de ses fonctions mettant à exécution son retrait, d'autres assurent que Ben Tounés se trouve à l'étranger dans le cadre de ses activités professionnelles. Le ST a donné l'impression de vouloir gagner en plaçant dès le départ quelques balles en profondeurs mais Ala Marzouki a laissé passer une bonne occasion pour faire la différence. Mais ce n'était qu'éphémère, car très vite les joueurs se sont repliés en défense pour préserver le point du match nul. Mondher Kebaier a estimé que la manière de jouer des stadistes à donné des soucis à ses joueurs qui ont été bloqués par le rideau défensif dressé par l'adversaire. L'état lamentable de la pelouse du Chtioui a été également un handicap pour les marsois en premier lieu. Ils ont du abandonné leur jeu fait de passes courtes et de triangulations pour opérer par de longues balles, tout en privilégiant les balles arrêtées pour trouver la faille. La première mi-temps de cette rencontre jouée par un temps froid, n'a pas été très intéressante à suivre, les deux équipes ayant donné la priorité à la couverture défensive de peur de ce faire surprendre. L'ASM avec un bloc haut, a varié son jeu entre balles longues vers Ben Hamouda, et entre progression collective avec le ballon pour créer le surnombre. Mais les choix du staff technique qui a essayé de consolider l'entrejeu mais n'a pas été très heureux dans les duels, face à des joueurs stadistes agressifs et qui se sont défendus avec toute leur énergie ne cédant aucun espace aux locaux. Face à cette armada de défenseurs les marsois n'ont pas trouvé les solutions, mais ont mis tous leurs espoirs sur les balles arrêtées. En seconde mi-temps, l'équipe locale a été plus en vue et s'est montré plus dangereux, les rentrées de Samuel Baha et Ala Abbés ont donné plus de profondeurs au jeu et plus de solutions et les efforts fournis ont fini par être récompensés à la 82ème minute lorsque Samuel Baha est parvenu à donner l'avantage aux siens sur une reprise de la tête d'une balle provenant d'un corner tiré par Abbés. Ce but suivi d'une provocation de Bilel Ben Messaoud a provoqué des scènes de violences entre les joueurs avant l'expulsion de Bilel Ben Messaoud (ASM) et Mohamed Ben Ali (ST). Mondher Kebaier, heureux de cette victoire, estime que ses joueurs se sont distingués par leur force de caractère et leur désir de gagner finissant par parvenir à leur fin. Pour l'entraîneur marsois, cette victoire devrait motiver davantage les joueurs pour continuer sur la même lancée lors des prochains matchs. Cette défaite complique d'avantage la situation du ST qui se retrouve lanterne rouge et pour son entraîneur Lassaâd Dridi qui pourrait bien rendre le tablier. A la fin du match, il s'est dit ulcéré par cette nouvelle déconvenue, estimant que le match nul aurait été plus juste eu égard aux efforts fournis par ses joueurs surtout en première période. Dridi a lancé un appel à tous les stadistes pour mettre la main dans la main afin de sauver l'équipe, car seul il ne peut mener la barque à bon port, ajoutant qu'à défaut de changer toute une équipe il est plus facile de changer d'entraîneur. Il a fini en disant qu'il a voulu partir sur une victoire.