Cédant au doute, les Stadistes ont constitué une proie facile pour les Marsois Les Stadistes n'arrivent pas à voir le bout du tunnel. C'est une évidence. L'autre réalité qui saute aux yeux, c'est que Lassaâd Dridi ne peut plus rien apporter au Stade Tunisien. Au point où sont les choses, le changement devient une nécessité. De son aveu même, le technicien stadiste songe à jeter l'éponge : «Je voulais partir depuis quelques semaines déjà. Mais le président du club m'a demandé de rester. Mon départ est une question de temps. Je veux juste partir après une victoire, histoire de quitter le club sur une note positive. Malheureusement, cette victoire tarde à venir», nous a confié l'entraîneur stadiste après la défaite concédée à La Marsa. Lassaâd Dridi a reconnu que son équipe n'a pas livré un bon match. Toutefois, il a cherché des prétextes : «Nous savions d'avance que l'état du terrain central du stade Chtioui ne permettait pas d'aligner les passes courtes et, par conséquent, construire le jeu. Nous ne pouvions opérer que par le jeu aérien. C'est pourquoi, j'ai aligné les joueurs qui ont un grand gabarit. D'ailleurs, le but de l'adversaire a été inscrit sur une balle arrêtée», a notamment déclaré l'entraîneur stadiste avant de conclure : «Le jeu ne suit pas et la situation est devenue critique. Ça pèse lourdement sur le mental des joueurs». Le technicien stadiste a peut-être raison sur l'état piteux de la pelouse centrale du stade Chtioui. Mais les problèmes du Stade Tunisien sont beaucoup plus profonds. L'essentiel, les trois points Les banlieusards n'ont pas livré un grand match non plus. Eux aussi étaient handicapés par l'état du terrain. Mais à la différence de leurs hôtes, ils étaient concentrés sur leur sujet, même si Hadhria et Ben Hammouda n'ont pas réussi à mettre la balle dans les filets. Et c'est la rentrée de Samuel Baha vers la fin du match qui a changé la donne : «C'est la deuxième fois qu'il a inscrit un but après son incorporation en cours de jeu, puisqu'il a déjà marqué à Gafsa lors de la quatrième journée», s'est félicité Mondher Kebaïer, pour qui, le mental a été un facteur déterminant dans la réussite des siens, même s'ils n'ont pas livré une bonne prestation : «Notre objectif est d'obtenir les trois points à domicile. Sur l'ensemble, le match a été en dessous de la moyenne. Nous n'avons pas vu beaucoup de jeu, car l'adversaire a opté pour une défense renforcée. Le Stade Tunisien a évolué avec quatre milieux défensifs et un seul attaquant de pointe. Du coup, on s'est retrouvé avec neuf, voire dix joueurs regroupés dans la zone de réparation adverse. Comme notre terrain est petit, il était difficile de construire le jeu. S'ajoute à cela une pelouse en très mauvais état. N'empêche qu'avec beaucoup de persévérance, nous avons pu concrétiser l'une des rares occasions qui se sont présentées. Les deux protagonistes n'ont pas sorti un grand match, mais l'équipe la plus lucide mentalement l'a emporté», estime l'entraîneur des «Vert et Jaune». Walid NALOUTI