Freinée dans son élan par une équipe de Gafsa quoique limitée dans ses moyens, l'Etoile avant-hier n'était que l'ombre d'elle-même. Pourtant, les coéquipiers de Msekni, ont bien entamé le match en dominant totalement leur vis-à-vis sur le terrain et au score. Mais faute de réalisme dans leur manière de jouer et de lucidité devant la cage adverse, les étoilés se font surprendre par l'EGSG suite à un moins bon comportement défensif. Pour autant, l'équipe sahélienne conserve son leadership avec un écart réduit pour la circonstance sur ses poursuivants directs, EST et CSS. La bataille pour le titre symbolique de champion d'automne continue. EGSG : Un point positif. Kais Yaâcoubi «Un point positif face à l'ESS, indubitablement la meilleure équipe de cette phase-aller. Il faut reconnaitre que l'adversaire a plus de solutions que nous (17 joueurs EGSG, sur la feuille du match), malgré cela nous avons pu égaliser, notre réaction dénote de l'intelligence tactique de mes joueurs » Que pouvait-il dire de mieux, le coach de l'EGSG, Kais Yaâcoubi, après le coup de sifflet final du match EGSG-ESS, si ce n'est de considérer le résultat de la rencontre (la parité) comme étant un point positif. En effet, depuis son avènement à la tête d'El Gawafel, Yaâcoubi n'a de cesse de répéter à ses joueurs, que le compteur de l'équipe doit continuer de tourner autant que possible. Sans parler du bilan EGSG des rencontres à l'extérieur (5 défaites, et deux parités sur 7 matchs), celui des rencontres à domicile n'est guère satisfaisant. En sept matchs effectués à domicile, les coéquipiers de Thameri n'ont été victorieux qu'en une seule fois subissant deux défaites, et concédant 4 parités. On comprend mieux dés lors toute l'importance du point arraché au leader. Toutefois, peut-on reprocher aux sudistes d'avoir été moins entreprenants et de n'avoir pas pris suffisamment de risques dés le début pour éventuellement surprendre les étoilés qui étaient faut-il l'avouer plus fébriles sur le plan défensif. Car il est vrai qu'entamer un match avec beaucoup d'appréhensions face à un adversaire, fut-il le leader du championnat, n'est pas un bon signe. Comment dans ce cas le coach Yaâcoubi peut-il parler de joueurs intelligents pour tenter d'expliquer la réaction de son équipe après le but d'égalisation ? On est moins sûr sur ce point puisque après l'égalisation, les étoilés surpris ont repris le choses en mains pour essayer de reprendre l'avantage mais sans résultats, donc les locaux ont du subir une fois de plus la domination des rouges, las . La trêve tombe à pic pour le BD, staff technique et joueurs pour apporter les corrections qui s'imposent en vue de poursuivre le redressement de l'équipe de Gafsa. ESS : Manque de réalisme Ridha Jeddi (ESS) « Faute d'avoir été réalistes en phase de concrétisation, eu égard au nombre d'occasions créées ou eu égard ainsi de coup francs ou corners, nous sommes obligés de concéder la parité à notre adversaire suite une faute au niveau de la défense. L'accumulation de fatigue et les absences ont pesé aujourd'hui » Le moins que l'on puisse noter c'est qu'avant-hier à Gafsa, la bande à Benzarti a livré incontestablement sa plus mauvaise prestation depuis sept ou huit mois. Combien même l'équipe sahélienne fut plus entreprenante que celle locale, combien même elle l'a dominé le match durant, il n'empêche qu'elle n'a pas su réagir après l'égalisation pour reprendre l'avantage au score. Effectivement, et en dépit des absences répétées de joueurs cadres, les coéquipiers de Jeblai n'avaient plus le ressort mental et physique suffisamment tendu pour se montrer plus conquérants comme ils l'ont été face au SG trois jours plus tôt. Fatigue accumulée, lassitude, en sont principalement les causes de cet état de fin de parcours. Si on ajoute à cela l'état de la pelouse qui n'était guère favorable à la pratique d'un football de qualité, on comprend bien les réticences des joueurs de l'ESS pour donner le coup de plus supplémentaire qui les caractérisaient lors de leurs dernières prestations. Bref, comme l'a bient dit l'adjoint au coach Ridha Jeddi, le réalisme et l'efficacité offensive ont fait cruellement défaut à toute l'équipe sans exception. Même le nouveau venu l'ivoirien Bayo, entré à la place d'un Akaichi, loin de sa forme, était maladroit dans ses interventions. Pour autant, et face aux solutions (en quantité et en qualité) qui s'offraient au staff technique de l'ESS, aurait-il fallu recourir plutôt à la réserve pour anticiper cette baisse de régime dans la machine sahélienne ? Nous le croyons fermement. Faouzi Benzarti s'entête toujours à ne recourir qu' à un groupe restreint de joueurs opérationnels, est-ce la bonne stratégie là aussi ? nous en doutons encore. Bref, même s'il s'agit du premier faux-pas de l'Etoile depuis un certain moment encore faut-il bien mettre à profit la trêve pour , non seulement corriger certaines lacunes défensives mais surtout réviser également certaines options tactiques. Kais Yaâcoubi l'a bien dit « L'Etoile est désormais un livre bien ouvert ». Des propos sensés somme toute !