Sarra Ezzine est violoniste au sein du célèbre Orchestre symphonique tunisien qu'elle a intégré depuis plus de trois ans. Agée de 20 ans, elle entreprend, en parallèle, des études en économie à l'Ecole supérieure de commerce. L'artiste en herbe se livre à nous dans ce raccourci. Le Temps : Racontez- nous brièvement votre parcours. Pourquoi votre choix s'est-il porté sur le violon ? Sarra Ezzine : La musique a toujours occupé une place prépondérante chez moi. La belle musique, bien entendu, celle de l'Orchestre symphonique tunisien a bercé ma douce enfance. Pendant les occasions festives, nos rencontres familiales étaient majoritairement musicales. J'ai commencé à jouer du violent à l'âge de 5 ans. C'est ma mère qui m'a initiée à cet art et m'a guidée dans cette voix. Elle m'a inscrite au Conservatoire national de musique. Mon mentor était Hafedh Makni. Qu'est ce que vous appréciez le plus dans la musique classique ? J'aime beaucoup la rigueur de la musique classique et sa pureté. Elle vous apprend à être discipliné. La musique synchrone fait que vous soyez en symbiose avec le groupe. La musique classique m'apporte la paix intérieure, un sentiment de réconfort et de sérénité. J'aime vivre la musique. Elle me transmet son énergie, sa vivacité, c'est ce qui me nourrit de l'intérieur. Envisagez-vous de faire une carrière internationale? Franchement, non. Je joue de la musique parce que j'adore faire cela. C'est une source de plaisir. Je n'aspire pas à une carrière professionnelle, qui signifie avoir des contraintes et l'obligation de jouer sous pression. Pour cette raison, je préfère séparer ma carrière professionnelle de la musique. Je veux que cette dernière soit un moment enrichissant. Le jour où j'en ferai un gagne-pain, le plaisir qu'elle m'apporte se dissipera.