C'est dans le cadre de ses concerts périodiques, baptisés « Likaa » (Rencontre) qu'il donne tous les deux mois au Centre culturel et sportif d'El Menzah VI, que Zine Haddad a décidé de mener cette fois une action pour la bonne cause, qui consiste à consacrer tous les bénéfices de ce « Likaa 2 » à l'Association tunisienne des enfants leucémiques (ATEL). Histoire de joindre l'utile à l'agréable. L'Association tunisienne des Enfants leucémiques ATEL est une association à visée sociale dont le but est d'apporter dans un esprit de solidarité un soutien aux enfants atteints de maladies du sang. Cette initiative caritative, prise par notre chanteur national, a pour but de contribuer au soutien des enfants leucémiques et de leurs familles ainsi que de sensibiliser les gens à cette maladie. « Je tiens à exprimer mon soutien à l'ATEL et à ses membres et j'invite tous ceux qui le peuvent à y participer avec leur cœur et leur générosité pour faire leur don afin d'aider au financement des projets de cette association humanitaire. », a annoncé l'artiste avant l'ouverture de la soirée. Dr Selima Ben Abdennebi, présidente de l'Association, a également déclaré : Ce concert d'espoir et de partage dont l'initiative revient à Zine Haddad a pour but de nous permettre à récolter des fonds pour venir en aide aux familles défavorisées des enfants atteints de leucémie qui n'ont pas les moyens pour se déplacer des villes intérieures vers Tunis où leurs enfants doivent être pris en charge pendant au moins deux ans afin de poursuivre leur traitement. Plus nous leur apporterons du soutien, plus nous sauverons la vie de ces enfants..» Ce concert de Zine Haddad, associé à cette bonne action, fut une très belle réussite aussi bien pour l'Association que pour l'artiste. D'ailleurs, tous les concerts donnés par Zine Haddad finissent dans la satisfaction générale, si bien que ses fans y trouvent à chaque fois leur compte, sachant que notre chanteur présente un répertoire complet et varié, constitué d'abord de ses propres chansons qui sentent l'authenticité tunisienne avec toujours une tendance de modernité, puis il y a ce retour nostalgique au patrimoine musical avec le Malouf, suivi d'un bouquet puisé dans les œuvres musicales des grands ténors tunisiens (Ali Riahi, Hédi Jouini, Sadok Thraya...) pour qui l'artiste voue une grande reconnaissance, et enfin une part est donnée à la chanson orientale classique avec le choix d'un ou deux morceaux des grandes sommités de la musique arabe, sans oublier que dans chaque concert, l'artiste ajoute une nouveauté, un nouveau single qu'il chante pour la première fois en public. Ce sont là les différents ingrédients du concert de Zine Haddad qui a lieu tous les deux mois. Ce samedi 30 janvier, un public assez nombreux a assisté à cette rencontre « Likaa 2 » avec leur chanteur préféré Zine Haddad qui était accompagné d'une troupe musicale sous la houlette du musicien Abdelbasset Msahel composée de trois violonistes, d'un joueur de qanoun, d'un flûtiste, d'un violoncelliste, d'un contrebassiste, d'un organiste, de trois percussionnistes et de quatre choristes, ce qui était assez suffisant pour mettre le feu sur scène. La soirée a débuté par une « wasla » de musique instrumentale, suivi d'une suite de chansons du Malouf tunisien, telles que « Atalte Al Hajr », « Dhabyon min attork », « Raaytou Al Hilal » et « Laïba Adhabyou ». Après quoi, le chanteur débita quelques-unes de ses propres chansons dont la fameuse « Dawlet Al Ouchek », titre de son dernier album, « Ya Moulet Al Ain El kahla », Ouyoun Enness », une chanson qui rappelle un peu le comportement des gens dans la conjoncture actuelle du pays et qui fait appel à l'amour, à la solidarité et à la cohabitation pacifique entre tous les hommes, sans haine ni rancune. Puis, l'artiste est revenu un peu en arrière pour nous rappeler ses débuts en interprétant merveilleusement un ancien tube intitulé « Al Ahbab wel Khillan » que le public a bien apprécié. Ces chansons personnelles ont été épicées par une vieille chanson rythmée, puisée dans la tradition musicale tunisienne : « Al Achaga ». S'en suivit un « Mouachah » oriental constitué de deux morceaux assez connus des amateurs du tarab, à savoir « Ah Kallili » et « Ala Khaddou Ya Ness ». Le public a également savouré les somptueux solos instrumentaux exécutés, tour à tour, par les joueurs de qanoun, de violon et de violoncelle. Avant de terminer son concert avec deux chefs-d'œuvre d'Ali Riahi, « Fi Dhaou Al Bouhaira » et « Ana N'ghir », l'artiste a chanté en background sa nouvelle chanson dédiée à la Tunisie qui vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix, intitulée « Appel à la paix », paroles de Mohamed Al Ghozzi, musique de Jalal Ouertani et distribution de Imed Kantara. Des moments de pur enchantement !