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Aïda, de verdi
Publié dans Le Temps le 12 - 06 - 2016

Si vous allez bientôt à Florence, ne manquez pas d'aller voir à la galerie d'Art moderne le demi-buste en bronze que Gemito a fait de Giuseppe Verdi (1813-1901). Le célèbre compositeur italien apparaît ici sous les traits d'un personnage sévère et ombrageux, l'air tourmenté. Ses traits sont ceux d'un taureau sans cornes ou d'un athlète de cirque, en fait presque un demi-dieu. L'énigme de la création musicale s'illustre, on ne peut mieux, dans le contraste entre le physique à l'état brut du compositeur et son génie musical si mélodieux, si maîtrisé.
Ce personnage, au front large et à la barbe fournie, fut le créateur d'opéras aussi puissants que Rigoletto, d'après une œuvre de Victor Hugo, Otello, Falstaff, La Traviata. Le Trouvère sans oublier bien sûr son Requiem et ses pièces sacrées, dont le Stabat Mater qui a tant inspiré mes années d'étudiante.
Lorsqu'il est invité à créer Aïda pour l'inauguration de l'Opéra du Caire en janvier 1871, Verdi est déjà un artiste reconnu, le monstre sacré du lyrisme romantique et sans doute le musicien le plus généreux de son siècle. Le spectacle n'eut pas lieu en temps et en heure : les décors et costumes commandés par Verdi à Auguste Mariette étaient bloqués à Paris alors assiégé par les Prussiens. Leur transport ne fut possible qu'au mois de mars suivant. Mais succombant, dit-on, à l'immense admiration du khédive Ismaïl Pacha, Verdi accepta de reporter la création à la saison du carnaval 1871-1872. La première d'Aïda se tint le 24 décembre 1871 en l'absence du compositeur mais en présence du vice-roi et de tout ce que la capitale égyptienne comptait de notables, étrangers ou nationaux.
Le succès immédiat d'Aïda – au Caire puis à Milan – vint de la disponibilité spirituelle du compositeur mais aussi de la virtuosité accomplie du grand maître que Verdi était devenu. Autant le dire tout de suite : l'opéra égyptien du maître italien est l'exemple même de ce que l'Orient et l'Occident peuvent réaliser ensemble. Mais depuis deux siècles que les grands créateurs l'ont suivi, si j'excepte – il est vrai – tous les compositeurs de sa génération. Prenons quelques exemples : en 1879, la Suite algérienne est produite par un artiste qui aime le Maghreb – il est d'ailleurs mort à Alger – Camille Saint- Saëns. A Biskra (Algérie), où il s'est installé, le compositeur hongrois Béla Bartok (1881- 1945) a collecté plusieurs dizaines de chants folkloriques et de musique instrumentale, faisant ainsi œuvre de pionnier dans un domaine qui n'a plus jamais été exploité. Dans la lointaine Russie, Nicolaï Rimski- Korsakov (1844 – 1908) acheva, en 1888, une œuvre symphonique appelée Schéhérazade.
Mais, les événements tragiques qui ont jalonné le xxe siècle n'ont enfanté rien d'autre que des monstres. Il faut désormais renouer avec ce temps des Marco Polo, Verdi ou Victor Hugo, le temps des découvertes et des rencontres. Nous avons tant de choses à nous dire.
Festival de la médina de Sfax": 20 ans et une série de vingt spectacles
Vingt spectacles sont au menu de la 20e édition du Festival de la médina de Sfax a démarré hier samedi 11 juin et se poursuivra jusqu'au 30 du mois courant dans différents espaces culturels de la ville de Sfax, Capitale de la Culture arabe 2016.
Musique, théâtre, cinéma et rencontres littéraires et de poésie sont au menu de ce festival ramadanesque qui se déroulera dans la salle des congrès Nahr el-Founoun, au complexe des jeunes, au siège de l'association Labes (Elarwika), à la maison de l'avocat et à l'hôtel de ville de Sfax, selon le directeur du festival annuel Ridah Besbes.
La soirée d'ouverture sera inaugurée par un spectacle interprété par Meherzia Touil en compagnie de la troupe du malouf de l'Institut supérieur de la musique (ISM-Sfax), alors que celle de la cérémonie de clôture sera assurée par Kamel Jribi, devant l'hôtel de ville de Sfax. D'autres spectacles musicaux sont aussi au programme : Hassan Dahmani (le 18 juin), Ahmed Jelmam (le 23 juin) et Dorsaf Hemdani (le 24 juin).
La Syrie sera présente au festival dans une soirée de chant soufie de la troupe de chanson soufie d'Alep qui donnera un spectacle le 15 juin au complexe des jeunes. Le second spectacle étranger est prévu pour le 21 juin dans une soirée animée par " la troupe Sebaia " de chant liturgique venue d'Egypte. Ces spectacles rentrent dans le cadre de la campagne promotionnelle de la manifestation " Sfax, Capitale de la Culture arabe 2017 " dont le démarrage officiel est prévu pour le 23 juillet prochain.
La seconde soirée (12 juin) sera réservée au 7e Art avec la projection d'une série de courts-métrages, pour enchainer le lendemain avec une soirée-hommage au doyen des journalistes tunisiens Ali Baklouti ainsi qu'à la revue la Gazette du Sud dont il est le fondateur.
Les festivaliers auront également rendez-vous avec trois soirées consacrées à la littérature en présence des écrivains Abdelwahed Mokni (17 juin), Hakim Ben Hamouda (25 juin), Souad Bousarsar (29 juin). La poésie aura aussi sa place avec une soirée de "poésie populaire" prévue le 22 juin.


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