La saison estivale n'est pas uniquement synonyme de plaisir et de repos, puisque, comme à chaque année, le spectre des quads et des jets-ski revient au-devant de la scène. Depuis quelque temps, des quads font leur apparition sur nos plages et nos routes. Un petit engin autorisé mais dangereux. On avait l'habitude de les voir sur les chemins ou dans les compétitions, mais désormais les quads débarquent en ville, au milieu de la circulation urbaine. Ils sillonnent nos plages et causent des dégâts. Il suffit de les voir chaque jour le long de la zone touristique Khéops-Aldiana, à Sidi Mahresi, à l'AFH....La dernière victime s'appelle Hajer Chaker, chirurgien dentiste tuée, samedi 25 juin 2016, accidentellement par un motard à bord d'un quad sur la plage de Nabeul. Son époux, qui a été heurté par l'engin et transporté dans un état critique à l'hôpital régional Tahar Laâmouri de Nabeul, est un enseignant à l'Ecole supérieure des beaux arts de Nabeul et s'appelle Mohamed Zied Jedidi. Les estivants et les vendeurs exerçant sur les plages reconnaissent que le quad sur la route est très dangereux. Ce n'est pas normal qu'il y ait des engins comme ça sur nos plages. On impose aux voitures et aux motos, je ne sais combien de contraintes, et on laisse circuler des quads. C'est invraisemblable. Plusieurs caractéristiques du quad le rendent dangereux en circulation urbaine. D'abord, il ne tient pas la route. Les deux roues arrière ne sont pas indépendantes. Conséquence, dès qu'il atteint les 40 km/h, il flotte sur une ligne droite, se met sur deux-roues ou se retourne dans les tournants. Autre problème : les roues ne sont pas adaptées à une surface lisse, comme le bitume. Et quand la route est mouillée, elle se transforme en vraie patinoire pour le conducteur. Dernier point: l'engin est plutôt bas, il n'est pas vraiment visible par un automobiliste. Sans compter que, comme les mobylettes, les quads peuvent être débridés pour gagner en vitesse. Pour les jets ski et les quads, aucune réglementation précise ne régit leur utilisation. S'il est impératif de posséder un permis spécial pour conduire ces engins, activité qui n'est pas considérée officiellement comme un sport nautique; dans les faits, personne ou presque ne s'y conforme. La location des jet-ski, pour sa part, se fait sans autorisation particulière. « Une pièce d'identité suffit. Ce défaut de permis et le manque de régulation de l'activité sont, a priori, les principales causes des accidents. Par ailleurs, les zones de baignade ne sont pas dotées d'un balisage clair ni de couloirs permettant la rentrée et la sortie des jets-ski, sans exposer les baigneurs au danger. Notons que sur le terrain, l'utilisation de ces engins reste effective et la mesure d'interdiction n'est pas encore prise au sérieux. Quant aux chiens errants sur nos plages, ils sont de plus en plus nombreux. Ces chiens errants posent de vrais problèmes de sécurité. Leur nombre est loin d'être anodin, mais d'aucuns affirment que l'abattage en règle des chiens n'est pas une solution efficace à ce problème. Les abattre n'empêchera pas d'autres chiens de se retrouver sur la plage. Ces bêtes qui traînent sont en quête permanente de nourriture... Ils constituent une menace pour les baigneurs. Ces chiens doivent être tenus en laisse et muselés. Leurs propriétaires sont appelés à les garder chez eux.