Deux jeunes hommes ont comparu récemment devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis pour avoir détourné, sous la menace d'une arme blanche, une jeune fille afin d'abuser d'elle. Le tribunal de première instance de Tunis les a condamnés à vingt et quatorze ans de prison. Les faits de cette affaire ont éclaté suite à une plainte déposée par la victime, secrétaire médicale de son état, qui a informé les agents de la police judiciaire de La Manouba qu'elle venait d'être l'objet d'un enlèvement par deux individus qui voulaient la violer. Une enquête a été ouverte et les deux agresseurs ont été rapidement arrêtés. Interrogés, ils ont tergiversé d'abord avant de passer aux aveux. Il s'est avéré que ce jour-là, aux alentours de vingt heures, ils ont remarqué une jeune fille qui circulait seule. L'idée de l'enlever a alors germé dans leurs esprits et ils passèrent à l'acte. S'approchant d'elle, et sous la menace d'un couteau, ils lui intimèrent l'ordre de les suivre, sans piper mot. Prise d'une peur terrible, la victime obtempéra aux injonctions de ses agresseurs. Sans perdre de temps, ils la traînèrent jusqu'à une ferme agricole où ils ont tenté d'abuser d'elle. Toutefois, la jeune fille, dans un sursaut rageur pour défendre son honneur, devait faire preuve d'un grand courage puisqu'elle a réussi à résister aux deux hommes. Pourtant, ces derniers ont usé de la violence pour la contraindre à céder. La victime s'est mis alors à crier, attirant l'attention des passants, ce qui décontenança ses agresseurs qui prirent la fuite, non sans avoir pris au préalable son téléphone portable. Prenant son courage à deux mains, la jeune fille s'est rendue au poste de police le plus proche où elle a porté plainte, fournissant en même temps le signalement de ses deux agresseurs. Une enquête fut ouverte par les policiers qui a abouti à l'arrestation des accusés. Après avoir été interrogés, ces derniers ont été traduits devant le tribunal de première instance de Tunis qui les a condamnés à vingt ans et quatorze ans de prison. Interjetant appel, ils ont comparu de nouveau pour répondre des faits qui leur sont incriminés. Ils demandèrent pardon, implorant la clémence de la cour. Leur avocat sollicita des juges la réduction de la peine prononcée en première instance. Le tribunal appréciera.