Des associations « non voyantes » qui ne voient que ce qu'elles ont envie de voir pour démoraliser ce peuple avec ces communiqués « assassins » de mise en accusation systématique des seules personnes et entreprises qui travaillent malgré la crise économique étouffante que le pays vit, ça fait cinq ans. Des « boussoles » détraquées qui n'indiquent aux Tunisiennes et aux Tunisiens que le chemin du défaitisme, du laisser aller intégral et de la culture du peuple « assisté » qui n'a que des « droits » et surtout pas de devoirs. Enfin, des micro-associations qui ont poussé comme des champignons et qui se comptent par milliers depuis la Révolution. Tout ce beau monde s'agite au nom des idéaux de justice, de liberté et des droits humains et sociaux pour mettre la Tunisie des damnés de la terre sous tutelle des « fainéants de la terre », décourager les initiatives et les déblocages sociaux et faire en sorte que l'économie et les finances de ce pays stagnent et ne se relèvent jamais ! Les Tunisiens ont la mémoire courte, c'est archi-connu. Mais, il est encore plus rare pour ce nouveau « clergé » de l'humanitaire de prendre la peine de relire l'Histoire de notre pays qu'ils veulent à nouveau mettre sous « protectorat » national et international. Alors, essayons de rafraîchir la mémoire de certains « déboussolés » et allons voir ce qui s'est passé entre 1867-1873, puis de 1873 à 1881 avec l'avènement du protectorat français en Tunisie. Kheïreddine Pacha Ettounsi, auteur d'un brillant traité de science politique à l'avant-garde du monde arabe et musulman et intitulé : « Akwam al Massalek fi maârifati Ahwal el Mamalek » (les meilleurs voies pour connaître l'état des Nations – 1868), faisait tranquillement son passage du désert à cause des intrigues de la Cour beylicale quand la « Commission financière » internationale a élu domicile en Tunisie qui était endettée jusqu'au cou ! Il fut rappelé par le Bey Essadok dans un sursaut de lucidité historique et fut nommé grand Vizir (Al Wazir Al Akbar), donc, chef du gouvernement, avec pour tâche, de remonter le pays, assainir les finances et éponger progressivement la dette qui a gangréné l'économie de la « Iyala Attounousia ». Kheïreddine, un grand commis de l'Etat, honnête, laborieux et discret qui n'a rien à voir avec les propagandistes déboussolés de l'époque, a failli réussir le miracle de sauver la Tunisie de la colonisation puisque de 1873 à 1878, il a pu honorer la plupart des engagements et dettes du Trésor tunisien et engager le pays vers de grandes et bonnes réformes administratives et économiques. Mais, les « boussoles » détraquées de l'époque ont tout fait pour le limoger alors que le pays sortait la tête de l'eau. Leur « Agenda » comme à toutes les époques, était de faire capoter le processus de relève du pays et la mettre sous tutelle des puissances étrangères. Mon Dieu, comme l'Histoire est répétitive... Kheïreddine fut écarté du pouvoir, et comme sa vie était menacée et comme il ne voulait pas vivre sous l'indignité du protectorat du général Brayart, il fit ses valises pour Constantinople pour devenir, quand même, « Assadr al Aâdham » (Premier ministre) de tout l'Empire Ottoman, et il mourut, en exil, en Turquie ! Voilà, pour nos petits enfants, l'Histoire des grands commis de l'Etat, patriotes et sincères, qui ont donné la vie pour sauver la Tunisie à diverses époques et qui pour la plupart à l'image des frères Ali et Mohamed Bach Hamba en 1918-1920, sont morts en exil, victimes des manœuvres de haute voltige qui se trament contre ce pays et sa souveraineté. Il est peut être venu le moment de faire les vrais bilans de « qui a fait quoi », qui a construit et qui a détruit et ne pas s'arrêter à « Wailon lil Moussalina » (Malheur à ceux qui font la prière...) ! Il est grand temps de faire le bilan réel de tous ces donneurs de leçons « déboussolés » qui ont mis le pays à genoux depuis la Révolution par leur esprit revanchard et malsain, qui ont placé leurs « pions » à la tête du pays pour le mener à une pseudo-faillite au nom des idéaux « révolutionnaires » et qui n'ont de révolutionnaires que le nom ! Qu'on nous explique à titre d'exemple, où sont passées les réserves du 26/26, laissées par les « mauvais gestionnaires » de l'ancien régime (selon eux) et qui se chiffrent à plus de 128 milliards de nos millimes, et qui étaient destinées aux catégories sociales fragilisées que les « déboussolés » font semblant de défendre ! L'Etat national moderne depuis l'indépendance a fait de la Tunisie un pays « leader » dans le monde arabo-musulman et en Afrique, sans pétrole ni ressources minières importantes. Nous avons plus de barrages que tous les pays de notre dimension en Méditerranée, plus de ports et d'aéroports, plus d'universités et d'écoles d'ingénieurs et de médecine, plus de complexes industriels et touristiques, de périmètres irrigués et nous avons presque une autosuffisance alimentaire... et j'en passe ! La Tunisie grâce à tous ceux et celles qui se sont dévoués pour elle avec un haut degré de patriotisme ne manque de rien, malgré certaines insuffisances réelles au niveau de l'emploi des jeunes et du développement des régions de l'Ouest. Mais, le pays est viable et peut dépasser ses crises en faisant que le nouvel acquis démocratique ne soit pas un frein à la relance économique, à l'investissement et à la création de la richesse et de la croissance, mais un « plus » vital pour aiguiser notre fierté nationale, enthousiasmer la jeunesse et donner de l'espoir à notre peuple pour travailler davantage. C'est le seul moyen de troquer nos « boussoles » détraquées pour les bonnes, capables non pas de culpabiliser les cadres de l'Etat et diaboliser les entrepreneurs et les hommes d'affaires, mais, de créer la richesse et la distribuer selon le « Mérite » et rien que le Mérite ! Kheïreddine, le précurseur, voulait un pays où règne la Justice et la liberté (Al Hourriyatou wal Aâdlou), mais un pays fier qui travaille, produit et jouit des fruits de son labeur. Mais, les « déboussolés » veulent autre chose : Une Tunisie du peuple assisté, de l'inquisition à grande échelle, où il y a plus de tribunaux d'exception (et parallèles... SVP) que d'usines, de lacs collinaires et de vergers verdoyants ! S'il vous plaît... Chut up ! Vous ne nous représentez pas ! Allez voir ailleurs ! Laissez la Tunisie repartir vers de nouveaux horizons, avec détermination et espoir.... Elle s'en sortira et plus rapidement que vous ne pensez ! C'est quand même bizarre ce que 2010 semble coller à la gorge des « déboussolés » et compagnie ! Qui, parmi eux et elles, est capable de faire dépasser au pays la crise actuelle et ré-atteindre les paramètres économiques et autres d'avant la Révolution, cautionnés et répertoriés sans état d'âme, et en toute transparence, par l'Institut national des statistiques et les rapports cinglants de la Banque Centrale (Banque d'émission) ! La Tunisie s'est débarrassée d'un régime despotique et autoritaire en 2011. C'était l'occasion propice pour doper l'économie, l'investissement et libérer les énergies pour que le processus économique suive la même courbe ascendante. Mais, les « déboussolés » ont mis le pays sous la tutelle de la surenchère « révolutionnaire » (sic) et le résultat est là, sans appel : la Tunisie est désespérée et la Tunisie est à genoux ! Alors, Basta... de parlottes et de surenchères au goût du venin. Place à la Tunisie réconciliée avec elle-même... la Tunisie éternelle ! Et bon Aïd à toutes et à tous ! K.G