A quoi sert la délégation à la protection de l'enfance, si ce n'est de veiller essentiellement à la stricte application du code de protection de l'enfance ? Certes un rapport annuel est publié par ladite délégation dans le cadre de l'enrichissement du paysage statistique dans le domaine de l'enfance et la mise à disposition d'indicateurs scientifiques susceptibles d'être adoptés pour mener les politiques et préparer ses plans d'action dans le domaine. C'est un rapport circonstancié sur la réalité de la situation des enfants vulnérables, menacés et en conflit avec la loi. Qu'il s'agisse de délinquance juvénile, ou d'exploitation des mineurs, l'enfant doit être protégé, car il est le plus vulnérable. C'est la raison pout laquelle, et selon le code de la protection de l'enfant, « L'enfant est titulaire d'une créance de protection à l'égard de la société tout entière ! Le créancier : l'enfant. Le débiteur : toute la société, options nationales qui ont fait des droits de l'homme de nobles idéaux qui orientent la volonté du Tunisien et lui permettent de développer sa réalité et d'accéder à un meilleur vécu, et ce conformément aux valeurs humaines ». Or l'enfant mineur reste encore menacé par le contexte social d'une manière générale et par ceux qui cherchent à l'exploiter de plusieurs manières. Nous sommes tous responsables de la protection des enfants mineurs, à commencer par les parents qui doivent veiller à la protection de ceux qui sont à leur charge, en passant par les éducateurs , les enseignants jusqu'aux membres des délégations de la protection de l'enfance. Hélas l'attitude de certains parents est laxiste voire blâmable. L'image du sécuritaire sur fb, avec son gamin sur les genoux tenant une bouteille de bière en guise de biberon, est désolante, voire irritante pour la plupart des observateurs et ce pour son caractère insolent désinvolte, et qui porte atteinte aux principes énoncés par le code de protection de l'enfance, dont la préparation de l'enfant à une vie libre et responsable dans une société fondée sur l'indissociabilité entre la conscience des droits et le respect des devoirs où prévalent les valeurs de l'équité, la modération et la tolérance. A ce propos, le délégué de la protection de l'enfance a déploré dans une déclaration aux médias, l'attitude du père à l'égard de son fils mineur en précisant que la responsabilité incombe aux instances sécuritaires et juridiques qui sont censés poursuivre les parents coupable d'une telle attitude, étant pénalement responsables, ajoutant que les parents impliqués dans de telles attitudes et présentés à la justice, sont la plupart du temps relaxés. Le code de la protection de l'enfant, prévoit , en effet, la désignation par le juge des enfants d'un administrateur ad hoc, indépendant du service de l'aide sociale à l'enfance, qui sera chargé de représenter les intérêts du mineur dans la procédure d'assistance éducative, lorsque ces derniers sont en opposition avec ceux des titulaires de l'autorité parentale. C'est le cas en l'occurrence quand un père incite son fils mineur à la débauche. En réalités il s'agit essentiellement de mener une large campagne de sensibilisation, afin de mettre les parents et tous ceux qui portent atteinte d'une manière ou d'une autre aux droits de l'enfant, devant leur responsabilités. L'éducation de l'enfant, est l'affaire des parents en premier lieu, la cellule familiale étant celle où l'enfant commence à évoluer et à connaitre la vie. Elle est également, outre les institutions scolaires et éducatives, l'affaire de tous, car en chacun vit l'enfant d'hier et l'homme de demain. La protection de l'enfant constitue l'une des bases fondamentales des droits de l'Homme.