C'est dans une ambiance d'inquiétude et d'incertitude quand à l'éventuel départ du président-démissionnaire de l'ESS, Ridha Charfeddine, que s'est tenue la 91ème édition de l'Assemblée Générale Ordinaire du club sahélien pour arrêter et certifier les comptes couvrant la période du 01/07/2015 et 30/06/2016. En effet, il ressort des états comptables établies que si les revenus ont atteint la somme de 20.784.181 DT ne couvrant pas du reste le total des dépenses qui se situent au niveau de 22.010.080 DT ce qui fait ressortir un résultat global négatif de - 1.225.898 DT. Ce résultat demeure somme toute dans des proportions « raisonnables » dans la mesure où il était une saison plutôt de l'ordre de 6.000.000 DT. Point positif ? Pour Ridha Charfeddine défendant son bilan «Cette situation est due, malgré nos efforts pour comprimer les dépenses et les recettes des transferts, au renouvellement des contrats de pas moins de huit joueurs et le recrutements d'autres ». Ce n'est pas la seule explication car d'autres rubriques ont enregistré des bonds Mais ce qui a retenu l'attention des adhérents c'est assurément le niveau atteint par l'endettement du club : 39. 366.371 DT. Un chiffre record dans l'histoire financière du club sahélien et qui semble faire froid au dos de certains qui rechignent à venir en aide au président-démissionnaire. En effet, cet endettement « colossal » cache en vérité certaines disparités. L'Etoile du Sahel est redevable à son actuel président pour la coquette somme de 27.476.452 DT (Dettes envers Charfeddine : 21.039.692 DT + Dettes bancaires avec caution de Charfeddine : 6.436.761 DT). Comparée à la contribution totale des donateurs (en numéraire et en nature) 548.862 DT celle du président démissionnaire, représente à peu prés le du total de cette rubrique, là on mesure mieux le poids de cette lourde charge assumée jusqu'à présent par un seul homme, qui n' de cesse depuis quatre d'avertir opinion publique étoilé et public sahélien sur les difficultés auxquelles est exposé leur club. «Penser, ensemble, à l'avenir du club» Silencieux durant cette assemblée, Ridha Charfeddine après quelques interventions du public l'exhortant à ne pas laisser tomber le club à un moment où « on a le plus besoin de vous, la période est difficile, la Ligue des champions est devant nous et vous méritez que de la soulever en priorité » dira un intervenant venu de Métlaoui, a pris la parole pour tenter de d'expliquer certaines situations, justifier certains choix sportifs ou non, bref de jeter la lumière sur ce qui s'est passé, mais jamais de dire s'il reprend du service ou pas. D'emblé Ridha Charfeddine il a tenté d'expliquer à la fois le déficit comptable constaté et le niveau exorbitant de l'endettement du club. Il dira à ce propos « si en effet, on a pu améliorer nos recettes grâce au transfert des Bounedjah, Abdennour, Mouihbi etc... en revanche nos dépenses furent plus importantes tant il a fallu persuader plus de huit joueurs de base tous ou presque internationaux (Lahmar, Brigui, Ben Amor, Naggez, Boughattas, Ghazi, Msekni, etc...sans compter les recrutés récemment) pour ne pas quitter le club. N'est ce pas là le meilleur recrutement que l'on puisse faire ? » et de poursuivre «Ces joueurs qui étaient susceptibles de percevoir six à sept fois plus ailleurs ont consenti de rester par fierté dans leur club, donc il faut améliorer leur situation et cela coûte, d'où est-ce qu'il faut chercher l'argent soit la banque et encore, soit c'est à Ridha Charfeddine d'assurer le paiement ». Pour Ridha Charfeddine, le fait d'avoir assumé la mission de financer le club durant quatre ans, cela à terme a fini par obérer mes modestes moyens d'hommes affaires. De fait, après plusieurs cris « au secours », aujourd'hui je me sens lâché, car aucune personne n'a daigné entendre mon appel au secours. Donc, je le dis et je le répète je ne peut plus conditionner dans ces conditions. Et Charfeddine de conclure « aujourd'hui la balle dans votre camp (entendez par là hommes les anciens dirigeants, hommes d'affaires de la région, public etc...), si nous devons sauver le club d'une mauvaise passe c'est qu'ensemble nous devons le faire et non Ridha Charfeddine seulement, comme le commun des mortels je risque de ne pas être là un jour » Bref, pathétique peut être vers la fin, mais le président démissionnaire s'est voulu avant réaliste pour bien défendre à la fois son bilan et ses choix, n'hésitant pas à se solidariser des membres de son BD même quand certains commettent quelques erreurs ». Mais la chose pour laquelle les adhérents ont marqué leur importante présence , ne s'est pas finalement produite puisque le président-démissionnaire n'a pas dit mot sur le fait « s'il doit confirmer son départ ou non ». On l'a bien compris Ridha Charfeddine «je reste à condition que... ». Bref, quand bien même le doute et l'incertitude ont cédé la place à une certaine réconciliation, savamment orchestrée, il s'est pas passé quelques choses à l'Etoile depuis que Ridha Charfeddine a menacé de démissionner.