Dans une ambiance certes festive (90 ème anniversaire du club), l'ESS est au mieux de son état toutes sections confondues (le parterre est jonché de trophées récents) , que s'est tenue vendredi la 90ième assemblée générale du club avec quelques mois de retard puisqu'elle porte sur la période allant du 01/072014 au 30/06/2015. Au-delà des chiffres et des rapports distribués au public présent une seule question revenait dans les discussions, jusqu'à quand Ridha Charfeddine va tenir en supportant seul le financement du club ? En effet, à la lecture du rapport financier surtout, il s'est avéré que si le résultat de la période considérée est négatif (- 5.936.926 DT = déficit) pour un total des produits de 10.100.498 DT, et un total des charges de 16.036.554 DT, l'endettement en revanche a atteint des proportions pour le moins inquiétantes puisqu'il se situe à hauteur de 29.961.926 DT sur lequel Ridha Charfeddine seul en personne créancier du club avec 11.651.091 DT et s'est porté caution auprès des banques sur ses deniers personnels à hauteur de 6.800.000 DT soit près des deux tiers de cette dette constitue la créance du président de l'ESS ce qui est rien comparée à celle de Hussein Jenayeh (652.000 DT) ou encore à celle de Hafedh Hameyd ( 515.426 DT). Nullement perturbé par cette situation, Charfeddine dira dans son intervention que « ce qui m'inquiète ce n'est pas tant le niveau de l'endettement atteint car je continuerai à supporter le club que j'ai toujours aimé et qui m'a également beaucoup donné mais plutôt le fait d'être toujours seul à le faire dans l'indifférence générale». On imagine le silence dans la salle à ce moment. Bounedjah et Abdennour ont beaucoup rapporté Aussi s'il revient de constater que l'évolution des produits est positive dés la deuxième année du mandat de l'actuel président (2013), force est d'admettre en revanche que celle des charges n'en continue pas à adopter la même tendance. Là Ridha Charfeddine est clair en bon gestionnaire il précise « Nous n'avons pas beaucoup de choix soit on opte pour le contrôle des dépenses soit pour l'augmentation des produits. De fait la première option est difficile à maintenir tant il s'agit d'un club qui a toujours joué pour les titres donc pour le recrutement à un moment à des joueurs et des staffs de qualité est indispensable. Par contre en choisissant d' augmenter nos produits nous sommes certains de pouvoir répondre aux exigences de notre football , sur ce point nous sommes sur la bonne voie avec le partenariat que nous avons signé avec notre opérateur ce qui va nous aider financièrement sans oublier la cession de nos joueurs et qui commence à apporter dses fruits avec la cession de Bounedjah et les droits qui nous reviennent du transfert de Abdennour, à la prochaine AG vous verrez que cet endettement sera réduit » Il est vrai que les dirigeants étoilés escomptent rafraîchir leur trésorerie avec les produits issus de la cession de Bounedjah et le transfert de Aymen Abdennour en plus de la quote-part du sponsor soit à peu près 14.000.000 DT. Aller de l'avant Par ailleurs et après lecture des deux rapports (moral et financier) , les adhérents sont intervenus pour poser des questions qui tournent entre autres sur l'extension du stade, les rapports public-club, sur l'amélioration du centre de formation, le rôle des cellules dans l'encadrement du public voire même les injustices « arbitrales » subies par l'équipe la saison passée. Sur ce point précisément Ridha Charfeddine s'est montré réaliste en répondant « Pour être philosophe, n'eut été justement ces injustices d'arbitrage nous n'aurions pas peut être glané autant de titre, car après cela nous a motivé pour aller de l'avant et être les meilleurs, le classement effectué par la IFFHS l'atteste ». Après quoi, l'assemblée est passée à l'approbation des deux rapports présentées.