Le ministre-directeur du cabinet présidentiel, Selim Azzabi, a présenté, hier, le projet du budget de la présidence de la République de l'année 2017, devant les membres de la Commission des droits, des libertés et des relations extérieures au sein de l'Assemblée des représentants du peuple. Dans une déclaration accordée aux médias, Selim Azzabi a précisé que " contrairement à ce qui a été publié par certains médias, le budget de la présidence de la République a baissé de 0,3 MD par rapport au budget actualisé de l'année 2016 ". Selon Selim Azzabi, 82% du budget de la présidence est destiné aux dépenses de la sécurité présidentielle. Le budget de la présidence a été fixé à 108,513 millions de dinars contre 96,939 MD en 2016 (avant actualisation). Il est réparti entre les dépenses relatives à la gestion (102 848 MD) et les dépenses relatives au développement (5 665 MD). Le budget consacré à la gestion a augmenté de 12.209 MD (90.639 en 2016) soit de 13,5% alors que le budget consacré au développement a diminué de 0.635 MD (6.300 MD en 216) soit de -10%. Dans sa nouvelle vision, la présidence de la République va oeuvrer principalement au développement des relations diplomatiques et sur la lutte contre le terrorisme, a indiqué Selim Azzabi au cours de son audition par la Commission. Evoquant la restructuration de certaines institutions relevant de la présidence de la République, Selim Azzabi a tenu à préciser que le Conseil supérieur de sécurité examinera, au cours de sa prochaine réunion, lundi prochain au Palais de Carthage, les moyens d'amender la loi l'organisant et la mise en place d'une Agence nationale des renseignements qui relèvera de la présidence de la République. Au cours de l'audition, certains députés ont plaidé pour une nouvelle stratégie diplomatique claire. Selon le député du Front Populaire, Aymen Aloui, la Tunisie mène encore " une diplomatie classique ". Une diplomatie économique est devenue aujourd'hui une priorité majeure, ont soutenu les députés Khemais Ksila (Nidaa Tounes) et Taoufik Jemli (Union patriotique libre) certains députés, appelant à prospecter de nouveaux marchés en Afrique et en Asie. D'autres députés ont évoqué le coût de maintenance des propriétés à la charge de la présidence de la République, surtout les palais présidentiels. Le ministre-directeur du cabinet présidentiel a indiqué que le nombre de ces palais ne dépasse pas les cinq (Palais de Carthage, de Hammamet, de Mornag, de Korbous et d'Ain Drahem). Quatre d'entre-eux sont désormais propriété de l'Etat. Les dépenses de la présidence de la République pour ces propriétés concernent surtout les travaux d'aménagement et d'entretien, a-t-il dit. Il a, dans ce sens, indiqué que les quatre palais situés à Gammarth ne sont pas propriétés de la présidence de la République, mais appartiennent à la société des services nationaux et des résidences.