L'initiative pour un journalisme éthique reconnaît que la liberté des médias, la liberté des flux des informations et des idées et la discussion ouverte, sans intervention des pouvoirs publics, sont des éléments indispensables au développement de sociétés libres, stables et démocratiques. La liberté des médias est un pré-requis à l'instauration de la compréhension mutuelle et de bonnes relation entre les Etats et leurs populations. L'Initiative pour le journalisme éthique réaffirme l'adhésion aux principes de liberté d'expression, de liberté des médias et de liberté de diffusion des informations, tels qu'ils sont définis à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme et à l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales, aux principes et engagements de l'OSCE, et tels qu'exposés dans d'autres conventions et accords internationaux notamment de l'UNESCO et du Conseil de l'Europe. L'Initiative pour le journalisme éthique reconnaît la contribution vitale qu'apportent des médias libres à l'instauration du respect mutuel, de la coopération et de la stabilité dans le contexte de différentes valeurs et cultures, aux termes de normes reconnues au plan international en matière de démocratie, de droits de l'homme et de l'Etat de droit. L'Initiative pour le journalisme éthique apporte son appui à un débat public davantage actif et mieux informé afin de réaliser les objectifs de tolérance, de stabilité et de compréhension mutuelle.
Vérité, indépendance et souci de ne pas nuire
Les valeurs éthiques fondamentales des journalistes comprennent le respect de la vérité, la nécessité d'être indépendant et impartial et l'objectif de chercher à ne pas nuire. L'IJE a pour but d'aider les professionnels des médias dans leurs efforts visant à définir, approuver et mettre en œuvre les normes éthiques appropriées. Du fait de ces normes, il est indispensable : Que les médias évitent toute haine éthique, raciale ou religieuse, la xénophobie ou l'utilisation d'un langage incitant à la violence ; Que les journalistes s'efforcent d'atteindre l'équilibre et l'honnêteté ; Qu'il existe au sein des médias une pluralité combinant un compte rendu précis de haute qualité et un large éventail d'opinions ; Que les médias doivent être prêts à redresser les imprécisions et à apporter sans délai les corrections qui s'imposent ; Que les journalistes, dans l'exercice de leur fonction, respectent la dignité humaine et les droits d'autrui.
Par-dessus tout, le journalisme éthique exige le respect de la vérité et le droit du public à connaître la vérité, par le biais de la collecte et de la publication d'informations en toute honnêteté, quel que soit le mode de diffusion. La conduite éthique s'avère également essentielle dans l'expression d'observations et de critique honnêtes. Les journalistes ne devraient rendre compte qu'en fonction des faits dont ils connaissent l'origine, sans jamais supprimer d'informations essentielles ni falsifier des documents et ils devraient utiliser des méthode correctes pour obtenir des nouvelles, des photographies et autres documents. Simultanément, le journalisme éthique reconnaît l'importance de la responsabilité vis-à-vis de la démocratie. Les journalistes soucieux d'éthique feront tout ce qui est en leur pouvoir pour rectifier toute information publiée qui s'avère comporter des imprécision susceptibles de nuire. Le secret professionnel, qui est principe fondamental du journalisme éthique, impose aux journalistes de protéger l'anonymat des sources d'information obtenues en confiance. Par-dessus-tout, les journalistes doivent tous prendre conscience du danger de discrimination favorisé par les médias, et faire de leur mieux pour rendre moins faciles de tels actes de discrimination fondés notamment sur l'origine raciale, le sexe, l'orientation sexuelle, la langue, la religion, les convictions politiques ou autres, et l'origine nationale ou sociale. Le journalisme reconnaît depuis longtemps comme une faute professionnelle grave le plagiat, les déformations intentionnelles, la calomnie, le scandale, la diffamation, les accusations non fondées, la corruption, consistant par exemple à accepter des pots-de-vin sous quelle que forme que ce soit en vue d'être publié ou au contraire de ne pas être publié. Les journalistes qui souhaitent atteindre les normes les plus élevées doivent naturellement être indépendants. Cela signifie qu'ils doivent éviter d'avoir des liens avec des intérêts politiques, commerciaux ou autres à caractère partisan .