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La crise perdure face à l'incapacité de trouver des solutions: Le bourbier de Nidaa Tounes et les intérêts en jeu
Publié dans L'expert le 19 - 11 - 2015

Les politiciens de tous bords s'efforcent à rechercher des trouvailles qui font obstacle au développement du pays et à la recherche d'idées pour que la situation s'améliore un tant soit peu, au niveau de l'emploi de l'installation des rouages de l'Etat.
Les préoccupations des politiciens de notre pays (si politiciens ils le sont vraiment) sont tout autres que celles de leurs bases qu'ils sont en train de perdre, surtout pour Nidaa Tounes qui a rompu définitivement les ponts avec ses lecteurs avec ses dissensions et ses luttes pour les fauteuils.
Cette situation a été résumée par un ami avec qui je discutais des derniers développements dans le pays et qui a, simplement, souligné que « ces politiciens de quatre sous nous empoisonnent la vie avec leurs luttes intestines et leur férocité pour atteindre le pouvoir ». C'est dire que le fossé s'est bien creusé entre le peuple et ses dirigeants.
Entretemps, Nidaa Tounès continue à manger son pain noir, en attendant des jours meilleurs. Les deux clans continuent leur dispute au grand bonheur d'Ennahdha, d'abord, qui attend le moment propice pour s'accaparer de nouveau le pouvoir, et le Front populaire qui pense que l'opportunité est bonne pour se présenter comme le plus apte à diriger le pays.
Dans ce sens, Hafedh Caïd Essebsi (HCE), vice-président de Nidaa Tounes, poursuit son offensive pour mettre la main sur les structures du parti fondé par son père.
Dans son fameux entretien sur Nessma TV, HCE a annoncé la tenue, jeudi 12 novembre 2015, à 17 heures, d'une réunion du comité constitutif de Nidaa Tounes pour décider de la date et des modalités d'organisation du congrès constitutif du parti au pouvoir. Pourtant, HCE avait été le premier à dénier toute autorité du comité constitutif et on lui avait organisé une réunion sur mesure pour créer un bureau exécutif et l'installer au poste de vice-président du parti.
La réunion du comité constitutif, décidée unilatéralement et sans concertation avec les dirigeants légitimes du parti, notamment le président Mohamed Ennaceur et le secrétaire général Mohsen Marzouk, n'a rassemblé que les dirigeants de Nidaa qui sont proches du fils du président de la république, Béji Caïd Essebsi. Beaucoup de responsables de Nidaa ne reconnaissent pas la légitimité et la légalité du comité constitutif, et appellent à la tenue de la réunion du comité exécutif, seule instance légitime et légale, qui devait se tenir il y a 2 semaines à Hammamet, mais qui avait été empêchée par un groupe de voyous violents à la solde de HCE et de son groupe de putschistes.
Un entretien sur mesure
Dans l'entretien maison de Nesma TV de Nabil Karoui, son copain et président de son club de fans, et mené avec la complaisance d'un larbin qui sait bien servir la soupe (n'est-ce pas Borhane Bsaies ?), HCE s'en est pris avec des mots peu choisis à Mohsen Marzouk, accusé entre autres crimes, d'utiliser Nidaa pour réaliser ses propres ambitions, de servir les intérêts des grandes puissances et de critiquer le gouvernement et la présidence de la république dans ses fréquentes rencontres dans les chancelleries des pays étrangers.
Ses réponses sont des plus rigolotes, lorsqu'il avait affirmé qu'il ne brigue pas de la présidence du parti ou de la République (Monsieur a des ambitions démesurées et se fait modeste), sans que personne ne lui ait jamais proposé quoi que ce soit. C'est dire que le sieur Hafedh et son conseiller Nabil Karoui n'ont rien compris à la situation, surtout qu'avec ce qu'ils sont en train de trafiquer, Nidaa Tounes ne sera plus que l'ombre d'un parti, lors des prochaines élections.
Une main toujours tendue
Dans le clan d'en face, les députés démissionnaires du bloc parlementaire de Nidaa Tounes ont décidé de suspendre leur démission.
Cette décision, prise à l'issue d'une réunion qui s'est tenue dans la journée de samedi 14 novembre 2015, est valable jusqu'à la réunion du bureau exécutif de Nidaa Tounes, annoncée pour le 22 novembre.
Salah Bargaoui, l'un des députés démissionnaires, a précisé qu'un éventuel blocage du travail du bureau exécutif poussera le groupe à revenir sur sa décision et à rendre sa démission effective.
Le député Sofiene Toubal a, de son côté, estimé que les députés démissionnaires n'ont pas respecté les termes de l'accord stipulant qu'ils doivent annuler leur démission et non la suspendre. Il a, en outre, avancé l'éventualité de l'annulation de la réunion du bureau exécutif.
Dans un entretien au journal « Essahafa » publié dimanche, le secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, a longuement parlé des derniers évènements au sein de son parti, de la querelle avec Hafedh Caïd Essebsi, le vice-président, et des divisions à propos du congrès constitutif.
Des tentatives pour affaiblir le parti
Mohsen Marzouk met tous ses espoirs dans la dernière initiative de Mohamed Ennaceur, président du parti, appelant à une réunion du bureau exécutif, le 22 novembre. Cependant, il continue à parler de la nécessité de tenir le congrès le plus tôt possible et que les congressistes soient élus et non désignés comme le demande la partie adverse.
Mohsen Marzouk a dit qu'il est attaqué personnellement par 3 parties qui visent à affaiblir le parti : la première est liée au milieu de la corruption bien connue, qui finance des journaux hebdomadaires spécialisés dans l'insulte et l'invective, dans une allusion limpide à l'homme d'affaires Chafik Jarraya.
La deuxième partie est liée à Ridha Jaouadi, l'imam radical de la mosquée Sidi Lakhmi de Sfax, qui, dit-il, l'a accusé d'avoir poussé à l'éviction des imams radicaux par le ministère des Affaires religieuses. Quant à la troisième partie, elle est représentée par Hafedh Caïd Essebsi lui-même, le fils du président de la république et fondateur de Nidaa Tounes.
A la question de savoir s'il y a des liens entre Ennahdha et les attaques dont il fait l'objet au sein même de son parti, Mohsen Marzouk a répondu qu'il ne peut pas confirmer ces liens, mais, a-t-il ajouté, «tous ceux qui m'attaquent et sèment la zizanie au sein de nos instances sont ligués pour affaiblir d'une manière ou d'une autre Nidaa Tounes... Et qui en sera le bénéficiaire?».
Karoui et Jarraya pointés du doigt
Le jeu des magouilles de Hafedh Caïd Essebsi et ses mentors Nabil Karoui et Chafik Jarraya, ne s'arrêtent pas à ce stade et le témoignage du président du parti libyen Al-Qimma Abdallah Naker qui a accusé Chafik Jarraya et Nebil Karoui de soutenir le terroriste Abdelhakim Belhaj, en dit long sur les visées de ces tristes personnages.
« Chafik Jarraya a donné d'Abdelhakim Belhaj une image luisante. Il m'a aménagé un entretien à Nesma TV au cours duquel j'ai dénoncé Abdelhakim Belhaj. Mais cette émission a été censurée sur ordre de Belhaj. Plus encore, Nebil Karoui et Chafik Jarraya m'ont proposé, au cours d'une rencontre, de faire la paix avec Belhaj, mais j'ai catégoriquement refusé cette offre parce que je ne veux guère m'asseoir, à la même table, avec des terroristes. Si je voulais vendre la Libye, je l'aurais fait quand des Etats, et non pas des individus, me l'avaient proposé. Mais cela, je ne le ferai jamais », s'est écrié Abdallah Naker.
« Blanchisseurs de terrorisme»
Abdallah Naker a, en outre, indiqué sur Jawhara FM, qu'il regrette que certains Tunisiens contribuent à blanchir le terrorisme.
«Des hommes d'affaires et des hommes de médias tunisiens font tout pour faire passer Abdelhakim Belhaj pour un islamiste modéré. Or cet homme est un extrémiste religieux, dangereux pour la sécurité de la Libye», a-t-il indiqué, ajoutant: «Belhaj est un homme qui travaille pour des agendas internationaux, notamment ceux du Qatar, de la Turquie et même des Etats-Unis. Fajr Libya, dont il est le chef, est un groupe terroriste qui enlève nos frères tunisiens et tant d'autres. C'est une mafia dangereuse pour les 2 pays voisins et amis».
Naker a aussi révélé qu'il avait été interviewé par la chaîne Nessma TV et avait présenté, lors de cette interview, des faits prouvant qu'Abdelhakim Belhaj est un terroriste et non un opposant à Kadhafi, l'ancien président de la Libye. Une interview qui n'avait jamais été diffusée.
Par ailleurs, en mars dernier, Chafik Jarraya avait bénéficié, sur le plateau de Nessma TV, d'une interview à travers laquelle il a défendu «son ami Belhaj» et appelé les Tunisiens à ne plus le qualifier de terroriste. Mieux encore : en juin dernier, l'homme d'affaires s'est rendu en Libye avec des journalistes tunisiens pour rencontrer le dirigeant islamiste libyen et faire sa propagande en Tunisie.
Des missions louches
S'autoproclamant médiateur entre la Tunisie et la Libye des milices islamistes de Fajr Libya, Chafik Jarraya mène des missions louches à Tripoli, où il a ses entrées, et double les services de l'Etat tunisien, qui, malheureusement, se laissent faire.
Rappelons aussi qu'une plainte a été déposée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) contre Chafik Jarraya pour qu'il apporte des éclaircissements sur les missions de journalistes qu'il conduit en Libye et ses intrusions intempestives et régulières dans l'affaire de Sofiane Chourabi et Nadhir Ketari, les journalistes tunisiens enlevés en Libye en septembre 2014.
Cependant, la justice tunisienne, dont on connait le degré d'indépendance, n'a jamais donné suite à cette plainte...


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