Report de l'examen de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat    Le célèbre film Rih Essed ou L'Homme des Cendres de Nouri Bouzid restauré en Italie, bientôt au cinéma    Bande de Gaza: tous les dons en nature non acheminés ont été remis au Croissant Rouge tunisien    Pas d'autorisations de crédit : La Poste tunisienne clarifie sa position    Une délégation de la BERD rencontre le ministre de l'Economie pour discuter du plan 2026-2030    Nabeul : la récolte des agrumes s'annonce prometteuse avec 270 000 tonnes prévues    Club Africain prend des mesures disciplinaires : Chafai suspendu d'urgence    Galaxy XR introduit une nouvelle catégorie d'appareils natifs de l'IA y compris des lunettes d'IA    La Fondation « Fidaa » suit de près le dossier des logements sociaux    Ali Zarmdini : « le vol du musée du Louvre est l'un des vols les plus rapides et les plus audacieux de l'histoire des musées »    Le dernier rêve d'Abdessalem Kallel    Khalil Jendoubi sacré Champion du Monde de Taekwondo et se qualifie aux Jeux Olympiques LA 2028    Championnats du Monde de Taekwondo : Firas Gattoussi se qualifie pour les quarts de finale    Dans la nouvelle loi sur le travail... titularisation immédiate de toute personne travaillant sous contrat à durée déterminée    200 enfants sont désormais des ambassadeurs numériques    Chine : bientôt impossible de parler de médecine ou de finance sans diplôme    Tahar Bekri: Complainte de l'olivier    Le virus "Alpha" se propage en Tunisie : un cousin du Covid, mais moins dangereux    Destination Tunisie : le nombre de touristes britanniques a augmenté de 42%    Ligue des champions – 2e tour préliminaire retour – EST-Rahimo FC (3-0) : L'expérience des "Sang et Or"…    Ligue 1 – 11e journée : L'Espérance de Zarzis se replace    Météo : jusqu'à +14°C au-dessus des normales en Tunisie    La Garde nationale démantèle un réseau international de trafic de drogue entre la Tunisie et la Libye    Suspension du tiers payant pour les maladies ordinaires à partir d'aujourd'hui    Secteur du livre en crise : les éditeurs tunisiens sonnent l'alarme    Un public exceptionnel pour écouter Aziz Krichen en analyste des pensées de la gauche tunisienne (Album photos)    Afrique du Sud – Palestine : un engagement forgé par l'histoire de l'apartheid    Arrestation de deux suspects dans le vol de bijoux historiques au Louvre    Association des anciens ambassadeurs et consuls généraux de Tunisie : le nouveau comité directeur    Littérature francophone : deux rendez-vous sont prévus la semaine prochaine à Tunis    Défi de la Lecture Arabe 2025 : Accueil triomphal des championnes tunisiennes à l'aéroport Tunis-Carthage    Mohamed Amouri: Visionnaire, gestionnaire    Tunisie : un conseil ministériel décide de mettre la pression sur les prix de l'huile d'olive dans les surfaces commerciales    Mohamed Khalil Jendoubi offre à la Tunisie le titre mondial de taekwondo en Chine    Médenine abrite la 28ème édition de son Festival National du théâtre expérimental, session hommage à Anouar Chaafi    Rafaâ Ben Achour - L'avis de la Cour internationale de Justice du 22 octobre 2025: Obligations d'Israël    Météo en Tunisie : pluies éparses attendues sur le Nord-Ouest    Festival International du Cinéma de la Femme de Gaza : huit films tunisiens participent à la 1ère édition    S.E. Roderick Drummond ambassadeur du Royaume-Uni : La Tunisie est un pont entre tradition et modernité    Entre traditions et diplomatie : l'Ambassadeur britannique en Tunisie célèbre les liens entre deux cultures    Ameur Bahri: Une allégorie singulière    Météo en Tunisie : nuages passagers sur la plupart des régions    Aziz Krichen, ce vendredi à Al Kitab; pour débattre de son nouveau livre «A contre-courant»    Quand le trottoir devient un tribunal : l'Allemagne se penche sur le catcalling    Vient de paraître : Une fille de Kairouan de Hafida Ben Rejeb Latta    L'Espérance de Tunis ouvre la vente des abonnements "Virage" à partir du 22 octobre    Sarkozy se rend en prison à bord de sa voiture personnelle    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Interview avec Levente Magyar, secrétaire d'Etat de la Hongrie : Le succès de la Hongrie est en partie le resultat de sa nouvelle approche
Publié dans L'expert le 20 - 04 - 2017

La coopération tuniso-hongroise et les moyens de la développer ont été au centre d'un entretien, lundi 27 mars 2017 à Tunis, entre le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères Sabri Bachtobji et son homologue hongrois chargé de la diplomatie économique, Levente Magyar, en visite de travail en Tunisie.
A cette occasion, le secrétaire d'Etat hongrois aux affaires étrangères, nous a accordé cette interview en saluant la réussite de l'expérience tunisienne en matière de transition démocratique et en soulignant la volonté commune de renforcer et de développer la coopération bilatérale dans les domaines d'intérêt commun.
La Hongrie est pratiquement l'unique pays au monde à se doter d'un Secrétaire d'Etat chargé de l'économie sous tutelle du ministère des Affaires étrangères. Qu'est ce qui a motivé ce choix ?
Réponse : L'économie de la Hongrie est intimement liée à son commerce extérieur, avec une valeur d'environ 200 milliards de dollars d'échange international chaque année et une intégration totale à l'économie mondiale, avec la quasi-totalité des entreprises multinationales présentes sur le territoire du pays. Nous estimons donc très important de pouvoir concentrer nos forces et harmoniser les moyens de la diplomatie traditionnelle avec la diplomatie économique pour mieux réussir dans le monde contemporain.
Comment évaluez-vous cette expérience et pensez-vous que l'on peut généraliser cette approche sur d'autres pays particulièrement la Tunisie ?
L'organisation actuelle de la diplomatie économique au sein des affaires étrangères a maintenant trois années d'expériences. Le modèle reste très bon, le meilleur que je connaisse et devrait pouvoir être repris par d'autres états, notamment par la Tunisie aussi. L'objectif de ma visite récente en Tunisie est exactement ceci : présenter notre modèle de la diplomatie économique en détail et ensuite vous pouvez décider quels sont les éléments que vous voudriez adapter.
Dans le cadre de la coopération tuniso-hongroise, les échanges économiques restent en de ça des attentes des deux peuples. Comment expliquer cet état des lieux et comment peut-on y remédier ?
Le volume total des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Hongrie avoisine 300 millions de dinars tunisiens par an. Les exportations ont doublé durant les cinq dernières années, alors que la tendance est plutôt à la baisse avec les autres pays d'Afrique du Nord. Pour des économies d'environ 10 millions d'habitants tant en Hongrie qu'en Tunisie, je ne trouve pas ce volume, et surtout pas cette progression linéaire en de ça des attentes. Il est cependant toujours possible de faire mieux. Le devoir des gouvernements est de donner les cadres législatifs propices au développement des affaires. A cela s'ajoute le travail des agences de promotion et des ambassades à informer les opérateurs sur le climat des affaires et les opportunités de partenariat. Le travail des conseillers commerciaux consiste à aider la recherche de partenaires et à la prise de contact entre les entreprises. Le plus gros du travail revient cependant aux entreprises qui vont finalement traiter entre elles. Pour augmenter les échanges, je dirais donc que tout le monde doit prendre sa quote-part de travail et les entreprises qui vont par la suite bénéficier des nouvelles opportunités ne doivent pas attendre le résultat uniquement de leurs gouvernements respectifs.
Selon vous, quels sont les secteurs sur lesquels on doit focaliser nos efforts pour améliorer les échanges entre les deux pays ?
Pays de plaines, la Hongrie a historiquement toujours été un pays agricole et innovant. Le résultat est – en dehors des produits agroalimentaires disponibles à l'export – toute une série d'industrie liée à l'agriculture telles que les techniques d'irrigation et de gestion des eaux, les techniques d'élevage et de reproduction du bétail, y compris celle des poissons, les techniques de machinisme agricole ainsi que les techniques «intelligentes» de gestion des stocks ou des systèmes de distribution, y compris les chaines de distribution à froid et les systèmes d'abattages du bétail. Ce qu'il faut aussi comprendre à propos de l'économie hongroise, c'est qu'on est passé d'une économie socialisante à une économie de marché libre il y a 26 ans. Du jour au lendemain, les grandes entreprises étatiques ont été reprises par des multinationales étrangères. Ces dernières ont cependant tout intérêt à diminuer leur coût de production repris en Hongrie. D'abord, elles ont restructuré les entreprises, puis elles ont commencé à sous-traiter de plus en plus de leurs activités à des entreprises réellement hongroises. C'est grâce à ces 26 ans d'expérience de sous-traitances que certaines entreprises hongroises peuvent actuellement voir au-delà des frontières. A l'échelle internationale, ce sont toujours des PME, mais elles sont déjà suffisamment expérimentées pour diversifier leurs marchés, notamment en Tunisie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.