Réunie le 1er juillet 2025 sous la présidence de son secrétaire général Noureddine Taboubi, la commission administrative nationale de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a publié, ce mercredi 2 juillet 2025 un communiqué dans lequel elle a dressé un état des lieux préoccupant de la situation sociale en Tunisie. Elle a exprimé son appui à plusieurs mouvements sectoriels, notamment celui des jeunes médecins, qu'elle a salué pour leur engagement en faveur de leurs droits professionnels et de la sauvegarde du service public. L'UGTT a constaté un blocage persistant des négociations collectives dans le secteur privé, dénonçant un manque de sérieux de la part des partenaires sociaux, en particulier du gouvernement et de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica). Elle a attribué à ces derniers la responsabilité de l'aggravation des tensions sociales. Le communiqué a exigé la reprise rapide des pourparlers sectoriels, insistant sur la nécessité de traiter à la fois les revendications financières et réglementaires afin de préserver le pouvoir d'achat des salariés et de garantir leur dignité. Dans le secteur public, la centrale syndicale a renouvelé son appel à la relance immédiate des négociations, en mettant l'accent sur l'application effective des accords déjà signés, notamment ceux de février 2021 et septembre 2022. L'UGTT a mis en garde contre tout retard dans ce processus, qu'elle considère comme un signe de refus du dialogue social et de blocage volontaire de la part des autorités. Elle a aussi plaidé pour une révision du salaire minimum, estimant que l'érosion du pouvoir d'achat exige des mesures urgentes et concrètes. Le communiqué a également critiqué certaines révisions du Code du travail, les jugeant responsables de dérives juridiques et d'atteintes aux droits fondamentaux des travailleurs. Face à un système d'inspection jugé défaillant, l'organisation syndicale a appelé ses structures à renforcer leur vigilance et à utiliser tous les recours légaux pour contrer les abus, en défendant activement les intérêts des salariés sur le terrain. Enfin, l'UGTT a exprimé sa solidarité avec le peuple palestinien, dénonçant ce qu'elle qualifie de guerre d'extermination menée par une alliance sioniste-américaine, et fustigeant l'inaction des instances arabes et internationales. Elle a réaffirmé son engagement aux côtés de la cause palestinienne et appelé à l'adoption d'une loi tunisienne criminalisant toute forme de normalisation avec Israël, tout en saluant les initiatives de résistance et les militants engagés dans cette lutte à l'échelle mondiale.