Les deux forces en conflit sont des plus influentes dans le pays. Les avocats crient à l'agression et un montage de toutes pièces pour impliquer le président de la section de l'Ordre des avocats à Jendouba. Mais, entre la présentation des faits et la réalité, il y a tout un monde. Pourtant, ce qui fait mal, c'est que les avocats ont tous les moyens pour porter l'affaire à bon port, mais, ils ont préféré la démonstration de leurs forces pour avoir gain de cause. La Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) qui est, pratiquement entre les mains des avocats, a appelé le ministère de l'Intérieur à assumer ses responsabilités à l'égard de l'agression policière contre le président de la section régionale des avocats à Jendouba. Il s'agit de prendre rapidement les mesures nécessaires pour empêcher la répétition de tels actes, la protection des libertés et la consécration des principes de la sécurité républicaine, a souligné la LTDH dans un communiqué rendu public mardi. La LTDH a demandé l'ouverture d'une enquête et à poursuivre les auteurs de l'agression, appelant les magistrats du siège et du parquet à assumer les responsabilités qui leur incombent dans la protection des droits et libertés et la prise de décisions judiciaires contre de tels actes. La LTDH a dénoncé cette agression qui « renvoie à des pratiques policières répressives de l'ancien régime », exprimant son soutien total au président de la section des avocats à Jendouba et à l'Ordre national des avocats. Le conseil de l'Ordre national des avocats a décidé lundi une grève générale en présence sur les lieux du travail pour aujourd'hui, et un rassemblement de protestation demain dans tous les tribunaux. Il observe le même jour un sit-in au Tribunal de première instance de Jendouba pour dénoncer l'agression policière contre le président de la section régionale des avocats dans la région.