Vu la conjoncture actuelle les entreprises se trouvent dans des difficultés de trésorerie dues aux problèmes liés au recouvrement d'une part et aux impayés par effets ou chèques. De ce fait il y'a lieu de prévoir des financements spécifiques à chaque cas de figure: -Financement de factures non réglées -Financement d effets escomptés impayés, l'entreprise a donc subi les frais d'escompte et de l'impayé. -Financement des effets à échéances de plus de 3 mois. Il est impératif de proposer à chaque situation un financement adéquat et non coûteux en tenant compte de l'historique des clients de l'entreprise c'est à dire les clients solvables n'ayant pas d'incidents de paiement doivent être bonifiés par des taux d'intérêt =0 1- Mettre en place un prêt garanti par l'ETAT pour venir en aide aux les entreprises confrontées à des enjeux de trésorerie liés à la crise du coronavirus. Les banques conservent ainsi une part du risque associé, mais celle-ci est minimisée pour les inciter à prêter. 2- Octroi de crédits de trésorerie aux entreprises qui décident de ne pas licencier le personnel durant les 6 prochains mois. Le montant de ce crédit peut être égal à 6 mois de frais de personnel. Ce crédit prendra la forme d'un crédit remboursable sur 5 ans dont une année de grâce (pour amortir l'effet de la crise). Ce crédit sera imputé sur la ligne de crédit garantie par l'Etat Tunisien qui sera mise à la disposition des banques. 3- L'exonération du report des échéances bancaires et financières, prévu par les circulaires de la banque Centrale, des frais additionnels (mise en place, intérêt de retard, commission d'étude et autres). 4-La réduction additionnelle du taux d'intérêt directeur d'au moins de 150 points de base. 5- La BCT doit inciter les banques à refinancer les entreprises en leur accordant des crédits additionnels à l'instar des facilités de caisse, escompte commercial, financement en devise et des crédits de gestion et ce pour les entreprises classée 0 et 1 au 31/12/2019 suivant les termes de la circulaire de la BCT n°24 de l'année 1991. 6- Suspension du système de classification des entreprises en vigueur durant l'exercice 2020 (circulaire 91-24) qui est basé principalement sur l'ancienneté des impayés financiers et commerciaux, et ce pour les entreprises classées 0 ou 1 au 31/12/2019. Le but est de ne pas dégrader la classe de risque suite à la crise COVID-19 et d'inciter les banques à continuer à financer les entreprises nonobstant la classe de risque. 7- La réduction des commissions bancaires sur les transactions effectuées à l'aide des nouvelles technologies (virement, retrait…) à l'inverse des transactions faites chez les banques. 8- La réduction des commissions et frais bancaires sur les transactions effectuées et les crédits octroyés aux sociétés touchées par la crise du coronavirus. 9-Mettre en place un ratio d'activité prioritaire pour assurer qu'une part des crédits soient dédiée aux PME notamment industrielles et ce en contre partie des liquidités accordées aux banques. 10-Suspendre les poursuites judiciaires pour les chèques sans provisions pour cette période pour les entreprises touchées par cette crise et n'ayant pas d'antécédents. 11-Soumettre les agents économiques à un système de "notation" accessible et créer un fonds de retournement : Afin de sécuriser les transactions et d'alléger les besoins en fonds de roulement des entreprises tunisiennes, il serait judicieux de créer une base de données (adossée au RNE) qui comptabilise les incidents de paiements des entreprises. Parallèlement à cette mesure, un fonds de retournement (public/privé) devra être créé pour soutenir les entreprises tunisiennes qui rencontrent des difficultés financières du fait d'un déséquilibre entre leurs fonds de roulement et leurs besoins en fonds de roulement. 12- Lancement d'une ligne de crédit spécifique et bonifiée pour le financement du matériel de dépistage et de prévention du COVID-19. 13-Apporter plus d'éclairage de la BCT sur le changement survenu dans la procédure d'importation du matériel usager pour les sociétés totalement exportatrices.(. L'ADD fournie par L'APII stipule qu'elles sont exonérées de titre d'importation d'équipement usagers, et début février on a stoppé cette procédure attendant la position de la BCT Résultat : depuis 2 mois les équipements sont bloqués en magasin cale à rades et on ne sait pas encore quoi faire) Par ailleurs nous sommes appelés à nous réorganiser en tant qu'entreprise en tenant compte de la menace que constitue le COVID -19. Des mesures de sécurité, d'hygiène doivent être mises en place. Ainsi qu'une réorganisation afin de permettre le travail à distance. Ce qui implique des investissements immatériels qu'il est difficile de financer via les banques pour des questions de garantie réelle. D'où la nécessité de prévoir des lignes de financement spécifiques avec la garantie de l'état -Accélérer les délais de traitement de l'autorisation F2 notamment pour les paiements de devises d'avance (des matières premières ou machines de Chine souvent) qui sont trop longs dépassant les 3 mois. -Prévoir en plus de l'AVA la possibilité de paiement des frais d'approche de marché et commissions notamment pour les marchés africains Il est important en cette période critique que traverse nos entreprises d'instaurer des dead line courts de traitement des demandes auprès des banques vu la pression que subit nos PME. Enfin il est impératif d'accélérer la digitalisation totale des transactions bancaires (virement, ouverture lettre de crédit…) par intranet.